Contre-coup trompeur pour le marché automobile européen en août 2019
Comme attendu, le marché automobile européen a marqué le pas en août. et de façon plutôt brutale, comme observé d’ailleurs en France. L’été avait pourtant bien débuté, avec une demande européenne en hausse de 1,4 % et presque 1,3 million de véhicules neufs écoulés en juillet.
Mais en août, le marché n’a pas échappé au recadrage attendu : avec 1 041 856 unités vendues, août 2019 subit la comparaison fortement désavantageuse avec ce même mois de 2018 aux immatriculations très largement gonflées à l’approche imminente du cycle WLTP. Pour rappel, à cette époque, la demande avait alors bondi de 31,2 %. Pas de panique cependant, puisque ce mois d’août 2019 s’avère en réalité le meilleur jamais enregistré depuis une décennie après 2018, selon les chiffres de l’ACEA.
Il n’empêche, que, en surface, les résultats des constructeurs ne donnent pas de quoi se réjouir, avec pour une grande majorité d’entre eux, une variation négative par rapport à la même période de l’année précédente. Du côté des groupe français, l’heure n’est pas à la fête, plus particulièrement du côté de Renault, qui chute de 23,6 % à 106 978 unités. La marque au losange a particulièrement subi avec un recul de 38,2 %, que Dacia n’a pas su compenser (+7,8 %). PSA n’en a pas mené large non plus avec une chute de 5,1 % et moins de 150 000 unités. Seule DS a réussi à tirer son épingle du jeu (+26,5 %), contrairement à Peugeot (-2,8 %), Opel (-6,7 %) et surtout Citroën (-8,1%).
Presque tous les groupes étrangers à la peine
Du côté du premier groupe européen, Volkswagen, la tableau est presque totalement noir. Seule la marque Skoda a apporté une éclaircie avec une hausse de 5,7 % et plus de 55 000 unités. Toutes les autres marques ont été en déroute, avec, au global, un résultat groupe en repli de 7,7 % sous la barre des 300 000 unités. Parmi les autres contre-performances marquantes, le groupe FCA et son plongeon de 26,6 % à 52 855 unités écoulées. Fiat, Jeep et surtout Alfa Romeo ont vu leur volume reculer fortement, soit respectivement de 26, 20,1 et 60,9 %. Nissan a poursuivi sa descente aux enfers avec un recul de 47,3 % soit 22 480 unités.
Le moral n’a pas été bon du côté des premiums, sauf, exception notable de Volvo (+9,2 %) mais aussi de Daimler, qui, bien aidé par ses ventes tactiques, a affiché un hausse de 23,2 % à 71 736 unités. En revanche, gros recul pour Jaguar Land Rover (-14,3 %), Mazda (-11,8 %), et BMW (-5,4 %). Les asiatiques n’ont pas non plus résisté à ce contre-coup, avec des reculs de 2,5 % pour le groupe Hyundai, une stabilité de 0,1 % pour le groupe Toyota et des reculs respectifs de 9,8 % et 10,9 % pour Mitsubishi et Honda.
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