A l’image de la zone euro
Le plus dur est sans doute passé. Après un premier trimestre 2012 difficile et qui plus est comparé à la même période en 2011 dopée par les livraisons des dernières primes à la casse, les ventes VP sont certes au plus bas en mai, avec 165 776 unités, mais le second semestre devrait être plus porteur. En attendant, les statistiques semblent vraiment contre les ventes VN puisque ce mois de mai n’a compté que 19 jours ouvrés contre 22 un an plus tôt. Trois jours qui expliquent largement la baisse de 16,1 % enregistrée car en corrigeant les données le repli mensuel n’est que de 2,9 % selon les chiffres du CCFA. Depuis janvier, le marché hexagonal recule donc de 17,2 % mais au fil des mois et durant le dernier quadrimestre, avec notamment l’appui du Mondial de Paris, les volumes devraient se redresser car la prévision du marché à 2 millions d’unités à fin décembre reste d’actualité.
En attendant, dans ce contexte, les constructeurs affichent des niveaux de performances bien différents. Naturellement très impactées du fait de leurs parts de marché, les trois marques françaises sont à la peine. PSA a ainsi vu ses ventes fondre de 21,9 % en mai et de 23,7 % depuis le début de l’exercice. Peugeot et Citroën contribuant d’une manière assez homogène à la contre-performance. Si la marque Renault ne fait pas mieux sur les 5 premiers mois, avec -23,9 %, en mai le Losange semble avoir limité la casse en ne perdant “que” 15,1 %. Quant à Dacia, elle progresse de 5,3 % sur ce mois mais reste à -23 % depuis janvier. La montée en puissance de la 208, de la Lodgy, puis l’arrivée de la Clio 4 en septembre (elle va être dévoilée début juillet) devraient permettre aux Français de profiter davantage d’une fin d’année mieux orientée.
L’Allemagne résiste, l’Espagne et l’Italie, non !
A l’image de la situation économique dans la zone euro, les ventes en Allemagne résistent puisque malgré une baisse de 4,8 % en mai, le marché global reste orienté à la hausse. Certes légèrement, avec +0,3 %, mais hausse quand même. Ailleurs, notamment en France nous venons de le voir, mais aussi en Espagne et en Italie, la baisse se poursuit. Nos voisins transalpins enregistrent une chute de plus de 14 % qui fait de ce mois de mai le 8e mois consécutif négatif. Depuis janvier le marché italien perd près de 19 % dans un contexte économique national marqué par la rigueur et une entrée en récession au dernier trimestre 2011. Le groupe Fiat a ainsi vu ses ventes reculer de 11,2 % depuis janvier, ce qui lui permet toutefois de grignoter un point de part de marché, passant de 30,51 % à 31,58 %.
En Espagne, la situation se dégrade encore. Pourtant, en 2011, le marché avait déjà atteint son plus bas niveau depuis 1993 avec une chute de 17,7 % représentant seulement 808 059 immatriculations. Depuis janvier 2012, le volume de vente a encore perdu 7,3 % à 332 811 unités (-8,2 % en mai à 72 442 unités). L’Anfac, le CCFA local, demande un soutien du gouvernement mais pas sûr que ce dernier puisse agir sur le secteur automobile. Pourtant, il ne faut pas oublier que l’Espagne, en plus de Seat, héberge plus de 10 constructeurs qui produisent dans 18 usines, faisant de ce royaume le deuxième producteur automobile européen, devant la France.
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