ZF rénove la télématique...
Les prestations télématiques font partie des innovations majeures de plus en plus prisées par les utilisateurs professionnels. Qu'il s'agisse de la gestion des flottes, des prélèvements de péages d'autoroute, des fonctions d'appels d'urgence, le véhicule communicant n'a jamais été si près de nous ! Pour autant, ces solutions, dont nous venons de donner quelques exemples, sont de plus en plus nombreuses, à mesure que l'on découvre les extraordinaires possibilités de la télématique. Mais tout cela sans aucun standard technique, ni matériel, ni logiciel, qui pourrait aider à la cohabitation de tous. Ainsi, dans beaucoup de cas, ces systèmes agissent de manière isolée l'un par rapport à l'autre, et sont intégrés individuellement dans les véhicules, avec leur propre hardware, software, et même antenne ! Partant de ce constat, qui devrait encore s'aggraver, ZF a décidé de proposer son propre standard télématique, sous le nom de Openmatics. Dans le cadre d'une alliance avec le géant californien Intel, le groupe allemand va créer une nouvelle plate-forme matérielle et logicielle, capable d'intégrer toutes les applications télématiques, indépendamment de leur origine.
Concrètement, Openmatics est composé d'un module matériel, une "boîte magique", dans laquelle le puissant processeur Intel Atom trouve sa place. Elle intègre par ailleurs tous les outils nécessaires au bon fonctionnement des applications télématiques les plus diverses, notamment la connectivité 3G, GPRS et WLAN pour la liaison avec un portail web dédié. Ce nouveau portail web constitue la deuxième composante du système. En effet, à la manière de l'AppStore d'Apple, tout développeur pourra y déposer une application, qui sera ensuite utilisable au gré des envies et besoins, par tout un chacun, sans aucune autre forme de contrainte. ZF s'est déjà rapproché de fournisseurs renommés de systèmes de gestion de flottes, afin de rendre la plateforme Openmatics compatible avec toutes les solutions logicielles couramment utilisées. A ce sujet, outre son processeur Atom, Intel apporte son expertise en termes de standardisation.
Bien entendu, en fonction du type d'application, il sera possible d'appliquer des restrictions d'utilisateur. Du technicien après-vente, auquel pourront être signalées des anomalies véhicule, au gestionnaire de flotte qui pourra surveiller l'heure d'arrivée prévue de ses véhicules, par exemple. ZF espère pouvoir fournir un système opérationnel et stable dès 2011, et compte sur son réseau mondial de points de service après-vente pour le déploiement de ce projet.
...Et revoit son approche systémique des composants
ZF intellectualise un peu plus ses composants. Bientôt, les composants d'une automobile, déjà pilotés électroniquement, pourront communiquer entre eux, et donner toutes les informations nécessaires pour améliorer sécurité et confort.
Cela fait maintenant des années que les différents composants d'une automobile sont pilotés par l'électronique. Chez ZF, boîtes de vitesses automatiques, amortisseurs pilotés CDC… voient leur fonctionnement optimisé en temps réel, grâce à la surveillance électronique. Alors, le groupe de Friedrichshafen s'est posé la question de la pertinence de la mise en réseau de ces différents systèmes, pour encore améliorer confort et sécurité.
Dans un réseau de ce type, chacun des équipements reliés exploite, en plus de ses propres données de mesures, celles des autres éléments du réseau.
Dans le cadre de ce nouveau projet de développement, ZF a isolé trois types d'applications pour les VUL et les véhicules industriels, au rang desquelles la compensation des transferts de masse, la stabilisation du dynamisme et enfin la conduite sans chauffeur. Pour la compensation des transferts de masse, ZF propose de mettre en réseau la boîte AS Tronic et les amortisseurs CDC du véhicule et de la cabine. Sur la base de données de course d'amortissement, l'ordinateur embarqué calcule le niveau de charge et transmet l'info à la boîte de vitesses, qui peut ainsi optimiser en temps réel sa stratégie de passage des rapports. Dans ce cas, les effets négatifs du roulis et du tangage peuvent être évités au démarrage.
Autre exemple, pour maintenir des bonnes conditions de confort et de dynamisme d'un véhicule. De nos jours, la direction active régule les mouvements de lacets des véhicules, dans le cas d'un vent latéral, d'inégalités de revêtement… Si l'on met en relation la direction active et l'amortissement piloté, on obtient un système global, qui optimise à chaque instant les forces de contact de la roue avec la chaussée, en fonction de l'environnement.
Enfin, ZF travaille également sur un projet plus ambitieux de conduite sans chauffeur. En mettant en réseau la direction active avec les systèmes de gestion de la boîte de vitesses, on aboutit à un concept de déplacement autonome du véhicule, plutôt intéressant pour les mouvements logistiques, au sein des parcs de grandes flottes. Lorsqu'il arrive au siège de l'entreprise par exemple, un chauffeur peut confier son camion au système, qui va "télécommander" le véhicule et effectuer des manœuvres sans intervention humaine.
Photo : Grâce à Openmatics, ZF va permettre de limiter les boîtiers embarqués pour les systèmes télématiques. D'autre part, Openmatics constitue également un nouveau standard pour l'intégration de solutions multiples.
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