WLTP : les hausses de CO2 plus élevées que prévu

Plus 25 % ! Le passage de la norme NEDC à la procédure WLTP (Worldwide Harmonized Vehicle Test Procedure) pour l’homologation des véhicules neufs déboucherait sur des hausses de rejets de gaz carbonique de 25 % en moyenne, selon Autovista.

Le spécialiste des données liées à l’automobile, qui estimait dans un premier temps la hausse potentielle à moins de 20 %, s’est basé sur un échantillon de 1 000 véhicules provenant de six constructeurs pour aboutir à ce résultat.

On constate à cette occasion que le passage à la procédure WLTP n’impacte pas tous les constructeurs de la même manière. Sur les six acteurs étudiés par Autovista, celui qui s’en sort le mieux voit les rejets de gaz carbonique moyens de ses véhicules augmenter de seulement 4 %. A l’inverse, le plus pénalisé affiche une hausse moyenne de 29 %. Autovista a préféré ne pas nommer les constructeurs afin de ne pas créer, on suppose, un léger vent de panique.

Le spécialiste confirme par ailleurs que les options qui sont prises en compte dans le processus d’homologation WLTP peuvent affecter très négativement les résultats obtenus. Les constructeurs vont potentiellement être amenés à revoir leur politique en la matière.

Autovista met enfin en garde les pays dont la fiscalité est fortement axée sur le gaz carbonique. C’est le cas de la France, où le bonus/malus et la TVS (taxe sur les véhicules de société) sont indexés sur cette seule donnée. La hausse de fiscalité engendrée par WLTP risque d’être, dans l’état actuel des barèmes, particulièrement dissuasive.

Damien Chalon