S'abonner
Constructeurs

Webber enfin récompensé !

Publié le 17 juillet 2009

Par Marc David
4 min de lecture
A 32 ans, l'Australien Mark Webber connaît enfin la consécration en remportant le GP d'Allemagne devant son jeune équipier Sebastian Vettel. Et Red Bull-Renault de contester à nouveau la suprématie de Brawn GP…Auteur...
...d'un doublé il y a un peu plus de trois semaines sur le circuit de Silverstone, l'écurie Red Bull-Renault vient de récidiver sur le circuit du Nürburgring, mais cette fois dans l'ordre inverse côté pilotes. Déjà auteur de la pole position (en 1'32''320) devant Barrichello, Mark Webber n'a pas laissé passer l'occasion de signer sa première victoire en Grand Prix, ceci en dépit d'un passage obligé par la voie des stands (drive trough) pour avoir donné un coup de roue malencontreux sur le flanc de la Brawn-Mercedes du brésilien. En ce dimanche 12 juillet, l'ex-pilote officiel Mercedes en Endurance avait des ailes (pas les mêmes que celles qui l'ont expédié dans les air à plus de 300 km/h lors des qualifications des 24 Heures du Mans 1999 !), et personne ne pouvait lui contester un succès amplement mérité. Mérité en ce sens que l'Australien, qui rejoint par la même occasion ses deux illustres compatriotes Jack Brabham et Alan Jones sur les tablettes des Grands Prix, a dû travailler dur au sortir de l'hiver après un accident à vélo (collision avec une voiture) fin novembre, à l'origine d'une double fracture tibia-péroné de la jambe droite. Mais surtout, ce succès est aussi celui de la patience, puisque obtenu à l'occasion de son 130e départ en Grand Prix !

Un record absolu en la matière, en regard de la performance de ses confrères : Rubens Barrichello, 124 GP avant de s'imposer, Jarno Trulli, 117, Jenson Button, 113, Giancarlo Fisichella 110. A la décharge de l'Australien, le fait d'avoir fréquenté des équipes de seconde zone (Minardi en 2002, Jaguar en 2003 et 2004) ou tout simplement en baisse de régime (Williams-BMW en 2005 et 2006). « C'est vraiment un jour incroyable, déclarait le vainqueur à sa descente du podium. J'étais tellement passé près à Silverstone que je tenais vraiment à m'imposer ici. Ce n'est que du bonheur, d'autant qu'avec ma pénalité, cette victoire n'a pas été facile à obtenir. Je l'ai tellement attendue ! Je dois remercier l'équipe qui a toujours cru en moi et qui m'a enfin donné la voiture pour gagner. Merci aussi à Renault, qui nous donne un super moteur ». Une consolation pour la firme française qui se débat toujours avec une voiture en manque de performance, même si Alonso déploie l'immensité de son talent pour conquérir des places d'honneur. Témoin, cette 7e place acquise de haute lutte, après qu'il soit parti 12e…

Bref, Webber s'impose donc devant son équipier et la Ferrari de Massa. La Scuderia signe donc le 2e podium de la saison et confirme sa progression dans la hiérarchie, en revenant à seulement 2,5 points d'une équipe Toyota en baisse de régime.

Baisse de régime également pour Brawn-Mercedes qui, pour la première fois de la saison, ne compte aucun de ses deux pilotes sur le podium. Alors que l'équipe de Milton Keynes, forte de ses deux doublés consécutifs, réussit à engranger 36 points en deux courses, l'ex-écurie Honda reprise cet hiver par Ross Brawn, n'en marque que 16 sur la même période. Comme à Silverstone, les pilotes ont dû faire face à des problèmes de mise à la bonne température de leurs pneumatiques, et les voir zigzaguer sur la piste (même en pleine courbe !) comme lors du tour de chauffe, avait de quoi surprendre ! En outre, la stratégie sur trois arrêts au lieu de deux, n'a pas non plus apporté le résultat escompté. A la clé, une 5e (Button) et 6e (Barrichello) place, fort décevantes. Aujourd'hui, si Jenson Button demeure toujours largement en tête chez les pilotes avec 21 points d'avance sur Vettel, moins de 20 points (112 pts à 92,5) séparent l'équipe de Brackley de sa rivale. Pour les « blanc et jaune », les choses devraient toutefois s'arranger à Budapest (26 juillet), circuit aux températures plus élevées. Une chose est certaine. A la mi-saison passée, le titre ne pourra échapper à l'un des pilotes Brawn GP-Mercedes ou Red Bull-Renault, tandis que ces deux équipes vont se retrouver face à face pour le titre « Constructeurs ».

Photo : Mark Webber aura dû attendre 130 Grands Prix avant de s'imposer. Un record en la matière !

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle