Volkswagen mise gros sur l'ID.2

Volkswagen persiste et signe. Le groupe automobile allemand ne renonce pas à imposer sa gamme ID sur le marché des voitures électriques, malgré des performances très mitigées. Dans une interview au site Automotive News, Martin Sander, le patron des ventes de Volkswagen, a vanté les mérites de cette gamme, mais s’est également projeté dans l’avenir.

Pas de fiasco sur l'électrique

Selon lui, la gamme ID est loin d’être le fiasco décrit jusqu’ici. "Les ventes ne sont pas du tout décevantes", a-t-il asséné. Il rappelle que Volkswagen a pris la première place du marché en Allemagne en 2024. L’ex-patron de Ford Europe estime que la gamme ID est "un excellent produit". "Nos ingénieurs ont travaillé dur pour s’assurer que tous les véhicules de notre famille ID soient à un niveau très élevé en termes de qualité et de caractéristiques", a-t-il insisté.

Pour étayer son propos, il rappelle que l’ID.3 dispose désormais d’une autonomie supérieure à une Tesla Model Y, ou encore que la version d’entrée de gamme permet une recharge plus rapide qu’une BMW i4. L’ID.3 serait même meilleure qu’une Golf GTI… Un monument du catalogue Volkswagen !

Le seuil des 25 000 euros

Pour Martin Sander, le consommateur est désormais mûr pour comprendre l’intérêt de basculer dans l’électromobilité, et l’offre produit l’est également. Il ne reste plus qu’à vaincre l’obstacle du prix. "Nous sommes conscients que de nombreux clients ne peuvent même pas dépenser 25 000 euros pour un nouveau véhicule électrique", a-t-il jugé. Il estime donc que la future ID.2, qui se positionnera sous ce seuil tarifaire, pourrait permettre à Volkswagen de renouer avec les volumes.

"L’ID.2 va changer la donne", a-t-il lancé à propos de cette petite citadine qui n’arrivera pas avant 2026. Il a également évoqué un projet de petite voiture à moins de 20 000 euros (celle qui avait été en discussion avec Renault pour partager la production de la future Twingo), mais sans donner d’agenda.

Mais Volkswagen espère changer de dimension à la fin de la décennie avec l’arrivée d’une nouvelle plateforme pour voitures électriques baptisée SSP, également appelée Projet Trinity. Celle-ci devrait permettre de combiner plusieurs technologies dont la propulsion électrique, la connectivité et l’autonomie.