Volkswagen : les débats s'enlisent avec les syndicats, Porsche déprécie 20 milliards
La direction de Volkswagen et les représentants syndicaux sont dans une impasse. Ce lundi 16 décembre 2024, les deux parties ouvrent un cinquième cycle de négociations dans un climat extrêmement tendu. D'un côté, la direction souhaite rationaliser l'ensemble de ses usines en Allemagne. Oliver Blume, PDG du groupe, a d'ores et déjà indiqué que ce plan devrait aboutir à des fermetures d'usines. Pour IG Metall, le principal syndicat automobile allemand, ce plan est inacceptable.
Nouveaux débrayages en vue
Ce cycle doit durer jusqu'à mardi 17 décembre et la direction espère aboutir à un accord avant Noël. De son côté, IG Metall a prévenu qu'il soumettrait aux salariés un nouvel appel à des débrayages et compte mobiliser le personnel contre la direction. Deux mouvements ont déjà eu lieu en un mois après le refus de la direction de réduire les dividendes.
Ce blocage retarde d'autant la mise en œuvre du plan de restructuration d'Oliver Blume qui veut accélérer la restauration de la compétitivité de Volkswagen. Celle-ci a été malmenée par la baisse du marché européen, combinée à celle du marché chinois et à l'échec relatif de la gamme électrique.
Le premier actionnaire de Volkswagen, Porsche SE, a annoncé le 16 décembre avoir procédé à une dépréciation massive dans ses comptes au titre de sa participation dans le capital du groupe. Cette dépréciation comptable s'élève à 20 milliards d'euros. Volkswagen a perdu un quart de sa valeur depuis le 1er janvier 2024. Cette baisse est même de 68 % sur trois ans.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.