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Constructeurs

Volkswagen confirme son intérêt pour Europcar

Publié le 24 juin 2021

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Le groupe allemand Volkswagen, qui avait vendu Europcar en 2005, a fait une offre pour racheter le loueur. Ce dernier a refusé, la jugeant trop faible, mais les discussions ne sont pas rompues.
Europcar aurait refusé une offre de rachat, de 2,2 milliards d'euros, du groupe Volkswagen.

 

Dans la tournmente après une très mauvaise année 2020, pour cause de Covid, Europcar vient toutefois de refuser une offre de rachat émanant d'un consortium, mené par le groupe Volkswagen selon l'agence Bloomberg. La proposition valoriserait Europcar à 2,2 milliards d'euros, mais le conseil d'administration du loueur, contrôlé par des fonds anglo-saxons, a annoncé, mercredi 23 juin 2021, dans un communiqué avoir refusé cette offre concernant une "éventuelle opération sur le capital de la société".

 

"Le prix proposé de 0,44 euro par action, valorisant la société à 2,2 milliards d'euros, ne reflète pas la pleine valeur et le potentiel de création de valeur du groupe", a souligné conseil d'administration d'Europcar. Mais "des discussions pourraient se tenir", a-t-il précisé.

 

Le groupe automobile Volkswagen a confirmé, jeudi 24 juin, sa volonté de racheter une "majorité de parts" du loueur de voiture Europcar. "Volkswagen (...) examine actuellement une potentielle transaction impliquant l'acquisition d'une majorité de parts d'Europcar", a indiqué le groupe, précisant qu'une première offre avait "été rejetée par Europcar". Il n'y a "aucune certitude qu'une transaction se concrétisera", a cependant précisé l'entreprise allemande dans un communiqué.

 

Volkswagen, qui avait jugé cette activité comme non stratégique en 2005, pourrait revenir dans le domaine de la mobilité alors que les constructeurs se posent des questions sur le futur des achats d'automobiles. Renault comme Stellantis ou Toyota ont récemment accéléré le déploiement de leurs offres de voitures par abonnement ou de location en libre-service dans les métropoles.

 

Victime de la chute du tourisme, le groupe aux 10 000 collaborateurs traverse sa pire crise depuis sa fondation en 1949. Un plan d'économies, prévu avant la pandémie, a été poussé à un milliard d'euros sur l'année 2020, pour éviter le sort de son concurrent Hertz, qui a fait faillite aux Etats-Unis.

 

Europcar a coupé dans sa flotte, descendant fin mars 2021 à 187 000 véhicules, soit -36 % sur un an. Le groupe a également accéléré son plan de transformation, qui vise à électrifier une partie de sa flotte et surtout la rendre "connectée" à 100 %, pour limiter les passages au guichet.

 

Le fonds Eurazeo, qui avait racheté le loueur à Volkswagen en 2006 pour 3,32 milliards d'euros, dont 2,06 milliards de reprise de dette, était déjà en discussions avec le constructeur allemand pour lui céder ses parts avant la crise. Europcar était resté proche de Volkswagen, lui commandant chaque année un tiers de sa flotte.

 

Eurazeo avait repris les négociations au printemps 2020, en pleine crise du Covid, avant de se retirer fin 2020 au profit des créanciers du groupe. Europcar est maintenant sous le contrôle de cinq fonds anglo-saxons, dont les New-Yorkais Anchorage (propriétaire des studios MGM) et Marathon. (avec AFP)


 

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