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Constructeurs

Voiture autonome : tout roule pour Nissan

Publié le 10 mars 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
4 min de lecture
Le constructeur nippon fait le point sur ses projets de voitures autonomes à travers le monde. Nissan compte donner naissance à un service de mobilité de ce type au Japon en 2027. Il participe aussi activement à préparer le Royaume-Uni à la conduite automatisée.
Nissan
Nissan compte déployer un service de mobilité autonome en 2017. ©Nissan

Les investissements de Nissan dans le véhicule autonome commencent à se concrétiser. Dans le quartier de Minato Mirai à Yokohama, au Japon, le constructeur a présenté sa nouvelle technologie de conduite autonome. Ainsi, pour la première fois dans le pays, un véhicule d’essai a pu emprunter une voie publique dans "un environnement urbain complexe." 

 

Un premier pas vers l’élaboration d’un service de mobilité par conduite autonome que Nissan prévoit de déployer "au cours de l’exercice fiscal 2027", avec une surveillance à distance. La marque japonaise teste la technologie de conduite sans chauffeur depuis 2017. Elle prévoit des mises à l’essai du service entre 2025 et 2026, avec le test d’une vingtaine de véhicules à Yokohama et "met en place un cadre opérationnel et un écosystème de service."

 

20 véhicules autonomes à l’essai

 

Les nouveaux véhicules d’essai se basent sur le monospace le plus vendu du Japon : le Serena. Pour permettre une autonomie de niveau 4, les voitures sont affublées de capteurs sur leur toit. Elles intègrent ainsi 14 caméras, 9 radars et 6 capteurs LiDAR "permettant une détection plus précise de son environnement par rapport aux véhicules d'essai précédents" précise le constructeur dans son communiqué. 

 

 

Les véhicules se basent aussi sur l’utilisation de l’intelligence artificielle, ce qui permet d’améliorer "la reconnaissance, la prédiction et le jugement du comportement et le contrôle", selon Nissan, et ce, dans divers scenarii complexes. Ces derniers étant élaborés par les ingénieurs du constructeur, qui ont d’ailleurs ajouté une fonction d'arrêt d’urgence et mis en place des "redondances intentionnelles." 

 

Un travail collaboratif 

 

Pour permettre à son service de voir le jour, le constructeur a pu s’appuyer sur le gouvernement japonais. Ainsi, l’initiative est promue par le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, le ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, mais aussi par la ville de Yokohama. Ces acteurs publics ont d’ailleurs lancé un "comité d’accélération de la mobilité autonome de niveau 4." 

 

Le constructeur a pu mettre en œuvre ce projet en utilisant les connaissances et les technologies acquises via ses recherches au Japon, dans la Silicon Valley aux États-Unis, par sa filiale Nissan Advance Technology Center et sa participation au projet evolcAD au Royaume-Uni. 

 

Le projet evolvAD

 

De l’autre côté du globe, au Royaume-Uni, Nissan annonce que le consortium dont le constructeur fait partie "a mené à bien" le dernier projet de recherche sur la conduite autonome outre-Manche. Celui-ci est "le plus rigoureux jamais réalisé" dans le domaine, selon la marque. Ce conglomérat compte cinq partenaires et est financé par le gouvernement britannique et baptisé evolvAD. Ce dernier s’appuie notamment sur les projets de Nissan dans le pays "HumanDrive" et "ServCity".

 

Pendant huit ans, plus de 16 000 km ont été parcourus en autonomie sur les autoroutes, les centres urbains, les rues résidentielles et à la campagne "sans aucun accident à déplorer" par le biais d’evolvAD. Des Nissan Leaf 100 % électriques équipées de la technologie autonome sont testées sur des routes urbaines, résidentielles et rurales complexes.

 

 

Le consortium composé de Nissan, Connected Places Catapult, Humanising Autonome, SBD Automotive et TRL a travaillé par ailleurs pendant 21 mois pour soutenir techniquement la préparation de la chaîne d'approvisionnement britannique en vue d'un futur déploiement de masse des technologies de conduite automatisées au Royaume-Uni.

 

Un projet financé par les membres du consortium, des partenaires et le gouvernement britannique. Le fonds gouvernemental pour la mobilité intelligente, de 100 millions de livres (119 millions d’euros), est administré par le Center for connected and autonomous vehicles (CCAV) et mis en œuvre par l'agence britannique pour l'innovation, Innovate UK.

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