Valery Heneaux Chef du service Franchising, Planification et Architecture Réseau BMW Group.

...pas pour autant développer le nombre de ses "recrues".

Journal de l'Automobile. Comment se présente votre réseau de réparateurs agréés ?
Valéry Héneaux. Depuis la mise en place du règlement d'exemption européen (BER), nous avons 11 réparateurs indépendants. 9 d'entre eux ont également en charge l'entretien des véhicules de la marque Mini. Ces opérateurs ont un contrat de service avec le constructeur. Ils ne vendent pas directement de véhicules neufs. Le réparateur agréé peut néanmoins travailler avec une concession du réseau sur le VN par le biais de mandats, à la demande de leurs clients et peut acheter des VO directement chez BMW France.

JA. Quel cahier des charges doivent-ils respecter ?
VH. Malgré un niveau d'exigences identique en termes de standards, nous avons des attentes envers les réparateurs agréés différentes de celles des concessionnaires car ils n'ont pas les mêmes moyens financiers. Nous ne leur imposons pas de showroom ou de parking pour accueillir des véhicules d'occasion. En revanche, ils doivent posséder trois ponts minimum et avoir un magasin de 60 m2 minimum. Ils doivent également respecter des standards pour l'informatique, la formation, l'identification extérieure et intérieure ou encore l'outillage et le diagnostic, ce qui représente un investissement entre 350 000 et 400 000 euros. Nous leur fixons aussi un objectif en vente de pièces fixé en fonction du potentiel de leur zone d'influence service (zone de chalandise, NDLR).

JA. Pourquoi les réparateurs agréés n'ont-ils pas le droit d'utiliser les logos BMW et Mini ?
VH. Le BMW Group a voulu démarquer les réparateurs agréés des concessionnaires. Nous acceptons que ces logos apparaissent temporairement sur les prospectus mais pas sur les drapeaux, pylônes ou façades. Ils utilisent la marque bien spécifique de BMW Service et Mini Service.

JA. Que représente l'activité des réparateurs agréés au sein du groupe ?
VH. Ils réalisent environ 3 % du chiffre d'affaires après-vente du groupe. C'est un statut que nous ne souhaitons pas promouvoir car la réalité économique est difficile et qu'il n'est pas souhaitable de générer une concurrence pour nos concessionnaires. En revanche, grâce aux réparateurs agréés, nous comblons nos lacunes sur certaines zones où le potentiel n'est pas suffisant pour ouvrir une concession et où la proximité de service reste primordiale. Lorsque nous avons des candidats au statut de réparateur agréé, nous étudions leur dossier afin d'identifier à la fois la pertinence en termes de cohérence réseau et la viabilité économique du projet.