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Constructeurs

Un tiers de défaillances d'entreprises de plus d'ici la fin de l'année 2020

Publié le 8 juin 2020

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Les défaillances d'entreprises en France devraient augmenter de 21 % d'ici la fin de l'année. Coface estime que l'automobile sera durement touchée et devra se restructurer. Les investissements réalisés, ou pas, dans l'électrique seront un facteur déterminant.
Les constructeurs qui ont suffisamment investi dans l'électrique avant la crise sanitaire pourraient connaître, selon al Coface, des situations moins difficiles.

 

Les défaillances d'entreprises dans le monde vont augmenter d'un tiers d'ici 2021 par rapport à 2019, "malgré les mesures de soutien public" à l'activité, selon un rapport publié lundi 8 juin 2020 par l'assureur-crédit Coface. Parmi les économies avancées, les Etats-Unis devraient être particulièrement affectés avec une augmentation de 43 % de ces défaillances, qui devraient aussi croître de 37 % au Royaume-Uni, de 24 % au Japon, de 21 % en France et de 12 % en Allemagne, d'après ces projections.

 

Les pays émergents ne seront pas épargnés avec une hausse prévue de 44 % au Brésil et de 50 % en Turquie, ces Etats subissant les contrecoups de "la chute des recettes touristiques", des transferts d'argent des travailleurs expatriés et de la baisse des cours des matières premières, selon le rapport qui prévoit une baisse du PIB mondial de 4,4 % cette année.

 

"La forte hausse de sinistralité reflète une montée du risque de crédit des entreprises à court terme (6 à 12 mois)", d'après la Coface qui liste en premier les transports, et en seconds l'automobile, la métallurgie, la distribution et le textile-habillement, comme étant les secteurs les plus fragilisés par la pandémie de Covid-19. La crise du coronavirus est "avant tout, une crise de la mobilité qui remet en cause durablement nos modes de déplacements à la fois quotidiens et épisodiques, locaux et à l'étranger", souligne l'assureur crédit.

 

"Les niveaux d'endettement du secteur automobile mondial s'envolent, ce qui devrait inciter de nombreuses entreprises à vendre des actifs et se restructurer", prédit-il. En outre, "le passage des moteurs à combustion aux moteurs électriques exercera sans aucun doute une pression supplémentaire sur les fournisseurs", prévient Coface, qui estime que "les constructeurs automobiles traditionnels ayant investi suffisamment dans ces technologies avant la crise Covid-19 risquent de connaître des situations moins difficiles".

 

A l'opposé, "le secteur pharmaceutique et, dans une moindre mesure, l'agroalimentaire et les TIC (technologies de l'information et de la communication) sont les secteurs les plus résilients", selon l'étude. Pour ce dernier secteur, Coface identifie toutefois des risques liés au "renforcement de la réglementation visant à garantir une meilleure protection des données des consommateurs" par exemple pour Google et Facebook ainsi que "la guerre commerciale" qui peut "aggraver des problèmes d'approvisionnement" comme avec la récente décision américaine de bloquer les livraisons de semi-conducteurs au chinois Huawei. (avec AFP)

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