Toyota, un déficit utilitaire rédhibitoire ?
Le constructeur japonais peut-il retrouver et asseoir sa domination mondiale sans s’appuyer sur une gamme de véhicules utilitaires à dimension internationale ? C’est l’interrogation, c’est aussi l’enjeu. Fortement touché par la crise, le marché des véhicules utilitaires est reparti et représente un potentiel de croissance très fort sur de nombreux continents, particulièrement au sein des pays émergents. Du côté de Volkswagen, la réponse est claire : la quête de leadership se fera avec le déploiement d’une gamme utilitaire large sur l’ensemble des marchés internationaux. Une ambition symbolisée par la création de la division Volkswagen Utilitaires. Après l’Europe, le constructeur allemand jouit d’une pénétration grandissante sur le marché sud-américain où il est implanté via son usine de Pacheco, à Buenos Aires. En 2010, avec 113 700 unités (T2, Saveiro et Amarok), il a enregistré une progression de 84,5 % sur ce continent. Au global, l’an passé, Volkswagen Utilitaires a commercialisé 435 600 véhicules dans le monde, soit une hausse de 22,8 % par rapport à l’exercice 2009. Le constructeur entend réaliser un million de VUL par an à partir de 2018.
Toyota doit internationaliser sa production de VUL
Le lancement de l’Amarok en 2010, qui complète une gamme composée du Caddy, du Transporter et ses multiples dérivés ainsi que du Crafter, est venu confirmer les ambitions du constructeur allemand, qui peut désormais concurrencer Toyota sur le segment des pick-up. “Nous avons une gamme très complète, développée et cohérente. Il manque juste un mini-cargo dans notre offre. La stratégie du groupe est d’être présent sur tous les segments”, confiait Antoine du Cluzel, directeur de la marque Volkswagen Utilitaires pour la France, lors du dernier salon d’Hanovre. Evénement international incontournable pour les acteurs du VUL auquel Toyota n’a pourtant pas répondu présent en 2010. Une absence qui témoigne d’une position encore marginale sur le Vieux Continent par rapport aux résultats commerciaux en VP, avec une explication en partie technologique, puisque les véhicules produits au Japon, spécialement pour ce marché, disposent de motorisations essence.
Ainsi, Toyota est un acteur très fort sur le marché nippon des utilitaires avec, en particulier, son modèle Hiace qui existe en vingt versions. Le Dyna et l’Hilux sont les deux autres véhicules qui composent son offre à professionnels. En 2010, 4 013 VUL Toyota ont été immatriculés en France, soit une part de marché de 1 %. De son côté, Volkswagen Utilitaires a livré 13 249 unités l’an passé sur le marché hexagonal et envisage d’en livrer 16 000 en 2011. A l’horizon 2016, le constructeur germanique table sur un volume de 27 000 VUL, soit une part de marché de 6,5 %.
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