Suzuki surfe sur la vague
...aux investisseurs privés. Ainsi, de nombreux groupes ont dû plier bagages et abandonner la capitale et ses loyers coûteux pour une trop faible rentabilité. En l'espace de quelques mois, Paris a vu le départ des groupes Lamé (JA n° 892), Summit (JA n° 902), Le Tanneur (Opel). Même le groupe Marani a dû céder son site Ford du 12e arrondissement à Automobiles Peugeot (lire page 12). Mais il y en a encore pour qui Paris reste une citadelle où de belles choses peuvent se réaliser. C'est le cas d'Alain Lafranchis, dirigeant du groupe Pyrénées Automobiles. Le distributeur, déjà présent dans le 5e avec la marque Mazda et dans le 20e avec Suzuki, vient de reprendre le site Suzuki MFC Rive Gauche à Marc Foucher Crédeau, dans le 15e. Grâce à ces deux sites, Alain Lafranchis est désormais en mesure de distribuer annuellement 800 voitures Suzuki dans la capitale. "C'est la preuve que notre stratégie et notre confiance envers notre réseau fonctionnent", se félicite Jean-Luc de la Ruffie, directeur commercial de la marque.
200 points de vente fin 2005 et 100 VN en moyenne par sites
Le dirigeant a, en effet, de quoi être satisfait : Suzuki a réussi son exercice 2004. En progression de 35 % par rapport à 2003, la marque japonaise a commercialisé 18 140 véhicules (sans loueurs et VD) et frôle désormais les 1 % de part de marché.
Il faut dire que la couverture territoriale de Suzuki s'est considérablement développée en 2004 : 28 créations de sites (dont 9 en décembre) sont enregistrées sur les 12 derniers mois. Le réseau se compose aujourd'hui de 190 points de vente pour 154 opérateurs et le dirigeant espère atteindre la barre des 200 points de vente à la fin de l'année. "Notre couverture est en théorie terminée, seul l'Ouest parisien souffre en termes de représentation", précise Jean-Luc de la Ruffie, qui poursuit : "La confiance chez nos investisseurs est de retour après les sombres années précédant 2002. Nous leur avons demandé peu de choses en termes d'investissements et notre méthode est simple : une marge faciale comprise entre 12 et 15 points et pas de politique de "braderie" sur les produits." La rentabilité moyenne du réseau a atteint, en 2004, 1,2 % après impôts.
L'année 2005 pourrait à nouveau sourire à Suzuki qui se fixe l'objectif des 22 500 immatriculations. Un chiffre qui permettrait une moyenne de 112 VN par point de vente.
Tanguy Merrien
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