Stellantis veut de l'énergie verte pour ses usines européennes
La transition énergétique vaut également pour les moyens de production. Après Renault, qui a annoncé des avancées en France et en Espagne, c'est au tour de Stellantis de revoir l'approvisionnement énergétique de ses usines.
D'ici à 2025, le groupe veut produire 50 % des besoins en énergie de ses usines européennes. En multipliant les projets dans l'énergie éolienne, géothermique ou solaire comme à Sochaux (25), Stellantis compte réduire ses factures et son bilan carbone, en parallèle de l'électrification de ses gammes.
La hausse des coûts de l'énergie (gaz, électricité) ne devrait cependant pas freiner les trois projets d'usines de batteries de Stellantis en Europe, a assuré Carlos Tavares, le directeur général du groupe. "Je préfère penser que l'inflation du coût de l'énergie est transitoire, de courte durée", et "certainement pas en France", si "son programme de développement nucléaire" se poursuit, a-t-il souligné devant la presse.
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Carlos Tavares inaugurait, lundi 19 décembre 2022, l'usine qui fabrique les moteurs électriques pour ses modèles DS3, Peugeot 208, Jeep Avenger et Opel Mokka. Cette coentreprise avec un partenaire franco-japonais, Nidec Leroy-Sommer, s'est installée à Trémery (57), dans l'ancienne usine Citroën qui a été un temple des moteurs Diesel avant de se lancer aussi dans les moteurs hybrides.
Les 200 salariés de cette première ligne devraient assembler plus de 200 000 moteurs par an, avant l'ouverture d'une deuxième ligne fin 2023. La production pourrait monter jusqu'à un million de moteurs dès 2024, si le marché des voitures électriques poursuit son explosion.
Si le prix des électriques ne baisse pas et qu'elles ne sont pas adoptées par les classes moyennes, Trémery pourra continuer à produire des voitures hybrides. "Nous essayons de créer une espèce de vase communicant qui fasse qu'à l'arrivée on trouve des solutions pour tout le monde", a prévenu Carlos Tavares.
D'autant plus que l'année 2023 risque d'être marquée par un ralentissement économique et une hausse des taux d'intérêt : ils freinent déjà les ventes de voitures neuves comme le marché de l'occasion en Amérique du Nord, et "on va avoir exactement la même chose en Europe", a indiqué le directeur général. (avec AFP)
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