Stellantis trébuche au premier semestre 2024, le titre lourdement sanctionné en Bourse

Certes, Stellantis reste encore une entreprise largement profitable. Mais les marchés s'alarment face au plongeon spectaculaire des résultats du premier semestre 2024.

Ainsi, le chiffre d'affaires baisse de 14 % à 85 milliards d'euros. Le bénéfice net est quasiment divisé par deux pour s'établir à 5,6 milliards d'euros. Quant à la marge opérationnelle, elle s'effondre logiquement en passant de 14,4 % à 10 %.

Premier accroc pour Carlos Tavares

Carlos Tavares qui fête ses dix ans de grand patron, c'est-à-dire depuis sa prise de fonction à la tête de PSA en 2014, n'avait jamais annoncé une telle détérioration de ses performances financières.

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"Les résultats de l’entreprise au premier semestre 2024 ne sont pas à la hauteur de nos attentes", déclare-t-il, cité dans un communiqué de presse. Il annonce que des mesures correctives ont été prises, pointant des difficultés opérationnelles importantes en Amérique du Nord, de loin sa première source de profit.

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La baisse des ventes en Amérique du Nord est connue depuis les résultats du premier trimestre. Ils se confirment puisque la baisse est de presque 19 % en volume (-16,5 % en chiffre d'affaires). C'est ici que Stellantis perd l'essentiel de ses profits sur son total mondial. Le bénéfice net est divisé par deux, en passant de 8 à 4,3 milliards d'euros. La marge opérationnelle s'écroule en passant de 17,5 à 11,4 %.

Maserati dans le rouge

En Europe, l'heure n'est pas non plus à la fête, même si en valeur absolue les ordres de grandeurs ne sont pas aussi spectaculaires. Le chiffre d'affaires baisse de 14 %, et le profit net chute de 45 %, soit 1,6 milliard de contribution en moins sur le total. La marge opérationnelle passe de 10,7 % à 7 %.

Autre source d'inquiétude, la lente détérioration des performances de Maserati dont le chiffre d'affaires a été divisé par deux au premier semestre à seulement 631 millions d'euros. La marque de luxe du groupe affiche une marge négative de 13 %.

Pour l'heure, Stellantis compte sur ses nouveaux lancements pour relancer ses ventes. Mais la plupart des produits attendus, notamment en Amérique du Nord, sont des véhicules électriques.

Des produits certes profitables mais qui font moins de volumes, à plus forte raison lorsque ce segment est en fort ralentissement. Les marchés financiers n'ont pas tardé à sanctionner le titre qui perd plus de 8 % dans les premiers échanges.