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Constructeurs

Standard & Poor’s analyse Toyota Motor…

Publié le 22 juin 2011

Par Armindo Dias
3 min de lecture
L’agence de notation Standard & Poor’s considère qu’à l’instar d’autres grands groupes japonais, les performances opérationnelles et financières de Toyota seront impactées par la catastrophe du 11 mars sur tout l’exercice fiscal 2011, qui se termine le 31 mars 2012.
Standard & Poor’s estime que la pleine capacité de production des sites japonais ne sera pas retrouvée avant le mois d’octobre.

Toyota ne devrait pas réaliser des exploits financiers en 2011. Standard & Poor’s a, en effet, décidé d’assortir sa note à long terme d’une perspective négative (elle est passée à la fin avril de AA-/Stable/A-1+ à AA-/Negative/A-1+). L’agence de notation considère que, à l’instar de nombre de constructeurs et d’équipementiers nippons, ses performances tant opérationnelles que financières seront durablement impactées par les conséquences du tremblement de terre de la mi-mars. “Nous avons aussi estimé que la chute de production [qui s’en est suivie] pourrait éroder les parts de marché et la compétitivité des constructeurs japonais sur le long terme”, indique Standard & Poor’s. L’agence de notation considère que la pleine ou la quasi pleine capacité de production des sites japonais ne sera pas retrouvée avant le mois d’octobre, le marché intérieur étant appelé, quant à lui, à connaître une faible demande sur l’ensemble de l’exercice.

L’agence ne considère pas pour autant que les constructeurs japonais connaîtront la même situation qu’il y a deux ans et que leur baisse de production aura un impact fort sur leurs profils financiers et leurs niveaux de liquidité. “La demande reste forte dans les pays émergents et en Amérique du Nord”, ajoute Standard & Poor’s. Des constructeurs pourraient donc décider de s’investir toujours plus dans certains pays d’ici à la fin 2011.

“Toyota doit afficher une marge opérationnelle après dépréciation d’environ 5 %”

“Les améliorations des profils financiers des constructeurs japonais enregistrées ces deux dernières années et matérialisées notamment par des niveaux de liquidité importants devraient leur permettre de faire face à une pression temporaire sur leurs niveaux de cash-flow et leurs performances opérationnelles”, estime aussi Standard & Poor’s. Tout n’est pas rose pour autant. Standard & Poor’s n’avait-elle pas revu la note à long terme de Toyota juste avant les catastrophes du 11 mars 2011, la faisant passer de AA à AA- ? “Toyota doit améliorer son niveau de rentabilité dans les deux prochaines années”, avait-elle expliqué à cette occasion. L’agence avait estimé que celui-ci était encore faible et que son rythme d’amélioration était moins rapide que celui de ses concurrents.

Elle avait par ailleurs considéré que la profitabilité du groupe pouvait encore être très impactée à la fois par le prix des matières premières, celui du carburant et le niveau d’appréciation du yen. “Toyota doit afficher une marge opérationnelle après dépréciation d’environ 5 % et une marge opérationnelle avant dépréciation d’environ 10 % pour conserver son AA-”, indiquait Standard & Poor’s.

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