Signe de confiance
215 millions, 472 millions, 560 millions d’euros. Voici trois investissements que l’Angleterre automobile va accueillir sous peu. Bien que les constructeurs anglais restants soient quasiment tous passés sous pavillons étrangers, l’industrie automobile du pays se porte bien et va aller mieux dans les mois à venir. En effet, Nissan et BMW viennent d’annoncer des investissements dans leur usine de Sunderland et Oxford.
Le constructeur japonais va investir 215 millions d’euros afin de développer et produire le nouveau Qashqai en Angleterre. Comme la génération actuelle, le futur crossover de Nissan sera quasiment totalement anglais puisqu’il sera dessiné à Londres. Le centre technique de Cranfield assurera ensuite son développement avant qu’il ne soit produit à Sunderland. Une usine qui a régulièrement été la plus productive d’Europe. “Le Royaume-Uni est la pierre angulaire de la production de Nissan depuis 1986, et l’usine de Sunderland a marqué des jalons importants en termes de qualité et d’efficacité en Europe et dans le monde. C’est la patrie du Qashqai, l’un des plus grands succès de Nissan”, a indiqué Carlos Ghosn, venu rencontrer le Premier Ministre anglais, David Cameron, au 10 Downing Street.
“Et, au moment où se renforce le leadership de Nissan en matière de transports durables, l’usine va constituer l’un des piliers de notre production zéro émission”, a poursuivi le président de Nissan. En effet, la Nissan Leaf sera produite à partir de 2013 à Sunderland et le constructeur a déjà annoncé un investissement de 472 millions d’euros à cette fin. L’autre bonne nouvelle de la semaine pour David Cameron est venue d’Allemagne, puisque BMW a également annoncé un investissement à destination de son usine d’Oxford. Ainsi, au cours des trois prochaines années, 560 millions d’euros vont être injectés afin que “le Royaume-Uni reste le cœur de la fabrication de la Mini”, a indiqué Norbert Reinthofer, le patron du groupe BMW.
Pour marquer encore un peu plus le retour de la confiance dans le monde automobile européen, la Russie et la Slovaquie seront également des terres d’accueil d’argent frais. Sur le front russe, Ford et Sollers ont signé un protocole d’accord avec la banque locale VEB pour un crédit de 960 millions d’euros afin de financer leur coentreprise capable de produire 350 000 voitures par an dès 2015. Même Fiat, l’ex-partenaire de Sollers, semble prêt à injecter plusieurs centaines de millions dans le pays. Il se murmure également que Renault et Nissan, via AvtoVAZ, pourraient eux aussi investir à nouveau en Russie, comme GM, aujourd’hui associé au constructeur russe GAZ.
Quant à la Slovaquie, Volkswagen va investir 85 millions supplémentaires sur son site de Bratislava afin de construire un nouvel atelier de pressage. Un montant à ajouter au milliard d’euros que le groupe allemand va placer dans le pays dans les cinq prochaines années. Le site de Bratislava va, en plus des Touareg, Q7 et Cayenne, bientôt produire la mini-citadine du groupe qui sera déclinée sous les marques Volkswagen, Seat et Skoda.
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