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Constructeurs

Sébastien Manczak, MG : "L'enjeu premier pour nos VO relève de la stratégie tarifaire"

Publié le 11 juin 2025

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Certes encore faible, le volume de véhicules d'occasion à absorber par le réseau de distribution de MG Motor France grandit rapidement. Sébastien Manczac, directeur VO et BtoB pour la filiale tricolore, fait un point sur la situation et les projets prioritaires.
MG Motor voitures d'occasion
70 % de l'offre occasion de MG Motor France se composent de voitures électriques et de PHEV en 2025. ©Le Journal de l'Automobile

Le Journal de l'Automobile : Quelle courbe d'évolution a suivi l'activité voitures d'occasion de MG Motor France ?

Sébastien Manczak : Nous pouvons dire que les voitures d'occasion se sont fabriquées peu à peu. En 2023, nous en avions 800 unités à recommercialiser chez MG Motor. Ce total est monté à 1 200 unités l'an passé. Il devrait atteindre la barre des 3 000 unités cette année. Il s'agit principalement de voitures thermiques, d'hybrides rechargeables et de modèles électriques. En fin d'année, nous aurons des retours plus conséquents de voitures hybrides.

 

J.A. : Certes encore faible, ce volume augmente de manière conséquente. Comment allez-vous gérer cette poussée ?

S. M. : Nous avions structuré l'organisation alors que nous n'avions pas de gros volume. Souvenez-vous, à son arrivée en France, MG Motor a rapidement décidé de créer un poste de responsable remarketing chargé de faire l'interface avec les concessionnaires, qui supervise l'expertise à la restitution, la revente au réseau et la logistique. Pour les concessionnaires, les 3 000 voitures à se répartir entre 200 points de vente ne représentent pas un défi insurmontable. Nous y veillons avec nos partenaires en maîtrisant un processus qui fluidifie au maximum toute la chaîne opérationnelle de remarketing, en assurant une proximité et en animant le réseau avec pertinence. Telles sont les clés du succès de l'activité. En réalité, l'enjeu premier pour nos VO relève de la stratégie tarifaire.

 

J.A. : Le pricing est justement un sujet de crainte compte tenu des perturbations provoquées par les aides gouvernementales…

S. M. : Nous sommes conscients de la situation et nous surveillons attentivement l'évolution des valeurs résiduelles. Nous attendons 2 000 à 3 000 voitures en retour de leasing social, l'impact devrait donc être minime et, quoi qu'il en soit, le réseau ne se retrouvera pas démuni.

 

 

J.A. : Chez les concessionnaires, qu'en est-il du déploiement d'un label VO ?

S. M. : Nous y avons longuement réfléchi. Les constructeurs se dotent de labels dans le but de couvrir les véhicules. Or, nous estimons que nous profitons toujours d'un niveau de protection suffisant avec la garantie d'origine qui s'étend sur sept ans ou 150 000 km. Nous ne voyons donc pas d'intérêt dans l'immédiat, alors que les concessionnaires ont de solides arguments. Pour les voitures d'occasion, nous préférons consacrer du budget à l'identification des concessions ou à l'aide au repositionnement des tarifs plutôt que dans le marketing d'un label.

 

J.A. : Sur quel chantier travaillez-vous actuellement ?

S. M. : Il faut se concentrer sur la rotation des stocks VO chez les concessionnaires pour les faire gagner en rentabilité. Elle a ralenti depuis quelques temps en raison de la profusion de VE dont les délais de revente varient entre deux et trois mois. Nos voitures d'occasion doivent devenir un levier de conquête. Nous pouvons même les positionner comme une alternative à l'offre de leasing social, car 70 % de notre offre se compose de voitures électriques et de PHEV. À vrai dire, il est encore trop tôt pour donner des détails, mais nous nous exprimerons prochainement sur le sujet du financement.

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