S'abonner
Constructeurs

Sa seigneurie l’A8 !

Publié le 15 janvier 2010

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
A contre-courant de la morosité ambiante, Audi a profité de la présentation de la nouvelle A8 pour faire une impressionnante démonstration de force. L'étendard de la marque répond point par point à ses concurrents...
...en réussissant notamment avec bonheur, la figure imposée du perfectionnisme technologique. Audi compte en vendre 23 000 unités dans le monde en 2010, dont 450 en France.

C'est dans un faste et une effervescence artistique savamment orchestrés qu'Audi a choisi de présenter la nouvelle A8, réaffirmant ainsi sa puissance financière et ses ambitions à l'heure où la crise dicte à nombre de constructeurs une posture d'austérité budgétaire. Comme nous l'explique Rupert Stadler, le choix de Miami n'était pas non plus anodin, le marché américain représentant pour la marque un important potentiel de croissance, surtout par rapport à ses deux concurrents Premium allemands. La nouvelle A8 n'échappe naturellement pas à cette règle. Pour cette nouvelle génération, il est, par ailleurs, intéressant de noter que la direction de la marque estime que la version longue devrait dominer le mix, portée par une très forte demande venant d'Asie, Chine en tête bien entendu, et à un degré moindre de l'Inde. Pour cette berline "la plus sportive de son segment" comme le répète à l'envi Rupert Stadler, Audi table sur 23 000 ventes en 2010, dont 450 pour le marché hexagonal.

Une face avant plus expressive

Pour atteindre cet objectif commercial, l'A8 ne manque pas d'arguments. Du point de vue du style, l'évolution s'avère délicate mais significative. "Sur ce segment, les clients ne veulent pas de révolution et il s'agit donc de réinterpréter le classicisme avec des touches plus contemporaines", souligne Stefan Sielaff, directeur du Design Audi. Si le volume canonique du segment est donc respecté, la nouvelle A8 se distingue par des lignes plus acérées, une calandre plus imposante et des feux LED à diodes déjà inaugurés sur la R8. Elle devient ainsi plus expressive et joue la carte d'une cohérente filiation avec les nouvelles A4 et A5. Dans l'habitacle, l'A8 joue une partition plus aérée au service de l'élégance. La qualité des matériaux est exceptionnelle, à l'image de panneaux de bois délaissant les vernis laqués pour assumer pleinement leur authenticité. Une mention spéciale peut être décernée au levier de commande de vitesses qui s'approprie un traditionnel motif aéronautique avec distinction.

Un nouvel environnement multimédia

Au-delà du style, la nouvelle A8 s'affirme aussi comme un écrin et une vitrine technologiques. Impossible de prétendre à l'exhaustivité (nous reviendrons sur plusieurs points à l'occasion des essais dynamiques du modèle), mais impossible, aussi, de ne pas mentionner le nouveau système multimédia à commande tactile MMI combiné au GPS Advanced. Articulé autour d'un touchpad -et non d'une molette-, il fait la part belle à l'intuitif. "Au départ, nous étions partis sur la piste du tout tactile, mais les tests cliniques ont révélé que les clients préféraient une solution moins radicale", explique un membre du groupe. L'ensemble est bien entendu mis au service d'une pléiade d'innovations liées à la sécurité qui passe notamment par de nouvelles fonctions d'assistance ou un mode vision de nuit et détection des piétons. En outre, avec le Wifi via UMTS ou encore un disque dur 20 Go, l'A8 démontre que l'automobile apprend à marcher sur le nouveau territoire numérique, en termes d'usage s'entend.

Une nouvelle boîte tiptronic 8 rapports pour maîtriser consommations et émissions

Enfin, signe des temps, sans pour autant renoncer à la puissance, la nouvelle A8 prend en compte la problématique environnementale. Reprenant la structure tout aluminium ASF, elle parvient encore à afficher une réduction de masse de 20 % par rapport à sa devancière. Les motorisations, un 4.2 FSI de 372 chevaux et un 4.2 TDI de 350 chevaux, en attendant le 3.0 TDI de 250 chevaux, permettent d'offrir un gain de consommation variant de 13 à 22 % selon les versions. La direction d'Audi annonce même une déclinaison du 3.0 TDI re-paramétrée à 204 chevaux pour une consommation de 6 l/100 km et 159 g de CO2/km. Des performances rendues possibles par l'introduction d'une nouvelle boîte de vitesses tiptronic 8 rapports. "A l'avenir, nous proposerons sans doute une version hybride-essence de l'A8, mais il n'y aura vraisemblablement pas d'hybride Diesel", a encore glissé Rupert Stadler.

Lire aussi :

Questions à Rupert Stadler, président d'Audi et membre du directoire de Volkswagen AG

Questions à Patrice Franke, directeur général d'Audi France

Photo : Campé sur de bonnes performances commerciales et sur une excellente rentabilité, Audi a fait de la présentation de l'A8 une démonstration de force.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle