Risque d’accident : 236 900 Citroën C3 et DS 3 immobilisées dans le nord de la France
Le cauchemar des airbags Takata continue pour Stellantis. Le constructeur vient d'annoncer une nouvelle campagne de rappels, contraignant 236 900 Citroën C3 et DS 3 à l’arrêt dans le nord de la France. Ces véhicules équipés d’airbags défectueux étaient déjà appelés depuis janvier 2024 à passer au garage.
Mais après de nouveaux tests en Loire-Atlantique qui ont révélé une détérioration des propriétés du gaz de ces airbags, le constructeur a décidé d’étendre le dispositif de rappel "stop drive" à ces régions, initialement exclues des premières campagnes.
Stellantis promet une prise en charge rapide
En 2024, Stellantis avait déjà pris des mesures en immobilisant plusieurs milliers de véhicules dans le sud de l’Europe et au Maghreb, régions particulièrement exposées aux conditions climatiques aggravant la détérioration de ces dispositifs. Jusqu’ici, les propriétaires de modèles situés au nord de la ligne Lyon-Clermont-Ferrand étaient uniquement invités à se rendre en atelier pour une vérification, sans interdiction de circuler.
Les automobilistes concernés doivent désormais dès à présent prendre rendez-vous via le site de Citroën afin d’effectuer le remplacement de leur coussin gonflable de sécurité. Stellantis assure que, contrairement à la première vague de rappels, l’opération sera plus rapide grâce à un stock d’airbags disponibles et une meilleure organisation logistique.
Le constructeur s’engage à traiter chaque véhicule sous cinq jours en moyenne, avec une intervention d’une trentaine de minutes en atelier. Pour fluidifier la prise en charge, huit usines françaises – dont celles de Rennes (35), Poissy (78), Sochaux (25) et Mulhouse (68) – ont été mobilisées. De son côté, le ministère des Transports a renforcé la communication autour de cette campagne, notamment dans les centres de contrôle technique et les stations-service d’Outre-mer.
Une affaire qui prend une tournure judiciaire
Alors que Stellantis tente de gérer ce rappel massif, l’affaire prend une dimension juridique. Une action collective regroupant environ 900 propriétaires de Citroën C3 a été déposée en février, après une première plainte de l’UFC-Que Choisir qui réclame la création d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur ces défaillances.
Interrogé le 17 février 2025 par France 2, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a insisté sur la nécessité de clarifier le rôle du constructeur dans cette affaire. "Une responsabilité doit être engagée", a-t-il déclaré, appelant Stellantis à accélérer encore la prise en charge des propriétaires concernés.
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