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Constructeurs

Renault : une restructuration indispensable

Publié le 3 juin 2020

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Pour Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État, il faut accepter certaines restructurations chez Renault compte tenu de la situation. Tout en rappelant l'engagement du constructeur tricolore à ce qu'il n'y ait aucun licenciement sec.
La secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, sur le plateau de France Inter le mercredi 3 juin 2020.

 

La secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a estimé, mercredi 3 juin 2020, que des restructurations devaient être acceptées chez Renault, qui va bénéficier d'un prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros. "Nous accompagnons Renault dans une des plus graves crises de son histoire, et pour ce faire, il faut accepter qu'il y ait une partie de restructurations", a-t-elle déclaré au micro de France Inter. "Ce sont des postes qui sont supprimés, ce ne sont pas des personnes qui partent, ce ne sont pas des personnes qui sont mises au chômage du jour au lendemain", a-t-elle précisé.

 

"J'ai été trop marquée dans ma jeunesse par les suppressions d'emploi dans la sidérurgie, le textile, où on commençait par dire "il ne va rien se passer" et finalement on regardait partir des pans entiers de l'économie", a rappelé la secrétaire d'Etat. Interrogée pour savoir si le gouvernement prenait l'engagement qu'il n'y aurait pas de licenciements secs chez Renault, comme l'a promis son président Jean-Dominique Senard, Agnès Pannier-Runacher a déclaré : "Surtout, je lui renvoie cet engagement". "Nous l'avons poussé dans ses retranchements et nous avons poussé Renault pour qu'il reconsidère de manière très claire par exemple la question de Maubeuge", a-t-elle ajouté. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est félicité, mardi 2 juin, d'avoir obtenu la préservation de l'emploi et des capacités industrielles sur le site de Maubeuge, menacé de fusion avec celui de Douai. Une contrepartie de la garantie du prêt de 5 milliards d'euros obtenu par Renault.

 

En difficulté financière et victime de l'effondrement du marché automobile, Renault a annoncé, vendredi 29 mai, la suppression de 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France, avec des départs volontaires et sans licenciements, dans le cadre d'un plan d'économie jusqu'en 2023. Sur les 14 sites industriels de Renault dans l'Hexagone, un seul est définitivement voué à la fermeture, celui de Choisy-le-Roi dont les salariés ont fait grève mardi contre le transfert de l'activité de recyclage prévu vers Flins. (avec AFP)

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