Renault se tient prêt pour 2025 avec une gamme électrique élargie
Dans un contexte de marché automobile français en crise avec 1,718 million de voitures neuves immatriculées, Renault garde le sourire. La marque au losange stabilise son volume annuel (277 297 véhicules en léger retrait de 0,2 %), mais gagne 0,5 point de part de marché pour atteindre 16,1 %. En ajoutant les véhicules utilitaires, Renault reste leader du marché avec 391 882 véhicules et une part de marché de 18,7 %.
Le mix énergétique de la gamme est également rassurant. Notamment au regard de l'application de la nouvelle étape des normes CAFE qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2025. Ces dernières exigent des constructeurs une moyenne de ventes de voitures électriques qui oscille entre 22 % et 25 % des immatriculations totales. Sur l'année 2024, Renault affiche une part de 17,7 %. Mais grâce à l'arrivée de la Renault 5 et à la montée en puissance du Scenic, cette part s'est élevée jusqu'à 23 % en novembre et décembre 2024.
"Nos résultats sont plutôt prometteurs", explique Guillaume Sicard, directeur du commerce France de Renault. "Alors que les véhicules électrifiés pèsent 45 % du marché français, au global, Renault affiche une pénétration de 60 %." Dont 43 % de modèles full hybrid.
Une R5 version Five pour démocratiser l'électrique
En 2025, la marque française pourra compter sur une année complète de vente du Scenic et de la Renault 5 dans sa version à batterie 52 kWh et 40 kWh (toutes deux de chimie NMC). Elle disposera également d'une nouvelle venue, la Renault 5 version Five. Moins bien dotée (pas de charge rapide possible, moteur plus petit d'une puissance de 95 ch, enjoliveurs à la place des jantes...), celle-ci sera proposée sous la barre des 25 000 euros (hors bonus). De quoi la positionner face à la Citroën ë-C3 dont le prix démarre, hors bonus également, à 23 300 euros.
Cette version devrait être commercialisée à la fin du premier semestre 2025, quelques semaines après le lancement officiel de la Renault 4 en avril 2025. En attendant la nouvelle Twingo prévue pour 2026. "Nous avons un rôle à jouer dans la démocratisation de la voiture électrique. Nous le ferons grâce à notre offre sur les segments A et B. Mais cela ne nous empêche pas de poursuivre notre stratégie de valeur avec des produits à fort contenu technologique", poursuit Guillaume Sicard.
Une stratégie de valeur qui protège le réseau
Cette stratégie de valeur permet à Renault de prendre la tête du segment C électrique grâce à l'Austral. Le Rafale, positionné sur le segment D, affiche quant à lui 13,4 % de part de marché.
Une bonne nouvelle pour le réseau dont la rentabilité en 2024 devrait retrouver les niveaux d'avant-Covid, en pourcentage, mais sur un chiffre d'affaires supérieur. Après cinq années de crise automobile, Guillaume Sicard estime pouvoir retrouver de nouveaux équilibres, en s'adaptant à toutes les réglementations.
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