Renault et Bolloré, partenaires en mobilité
Un constructeur de véhicules électriques d'une part, un fabricant de batteries d'autre part. "Il était nécessaire qu'ils se donnent la main", dixit Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, sur les ondes d'Europe 1 jeudi matin. La nouvelle de ce partenariat, révélée par Le Figaro la veille, a depuis fait l'objet d'une annonce officielle. Au cœur de la lettre d'intention signée, Renault et Bolloré s'engagent à collaborer sur le développement de solutions d'autopartage tout électrique, la fabrication de la Bluecar, ainsi que la conception et l'industrialisation d'un véhicule trois places possédant plus de 200 km d'autonomie.
Il s'agit d'un échange de bons procédés pour les deux partenaires. Pour faire face au développement du nombre de Bluecar, Bolloré pourra se reposer sur l'usine Renault de Dieppe, afin d'assurer une partie de la production. La marque au losange, elle, fournira pièces et composants. Ensuite, Renault apportera son aide à l'industriel breton pour "la conception, le développement et l'industrialisation d'un VE 3 places", constatant que 75% des locations sont effectuées avec un maximum de trois personnes.
Carlos Ghosn, P-dg de Renault, expliquait le 5 septembre à l'agence Bloomberg que "l'objectif de vente de 1,5 million de véhicules électriques à l'horizon 2016 ne pourrait pas être atteint". En se rapprochant de Bolloré, le constructeur met un pas, au-delà de la seule production des véhicules, dans leur mise en circulation. Si la déclaration du P-dg a pu sonner comme un aveu d'échec, Renault martèle ici son engagement, au moment où Bolloré, qui a atteint le seuil des 100000 abonnements à Autolib, exporte son système d'autopartage à Lyon (Bluely), Bordeaux (Bluecub) et Indianapolis.
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