Renault donne le coup d'envoi de la Software République
Après les annonces du mois de novembre 2020, Renault et ses partenaires parmi lesquels sont associés Atos, Dassault, Thalès et STMicroelectronics ont officialisé la création de la Software République, le 9 avril 2021. Cette structure a pour objectif de conduire des projets de recherche et de développement logiciel qui devront s'intégrer dans des solutions de mobilité de rupture dans les années à venir.
Ce "laboratoire géant en plein air" comme le présente Luca de Meo, directeur général de Renault, ouvrira bien comme prévu en septembre prochain à Saclay (91), haut lieu de la recherche scientifique. Comme le constructeur automobile entend y associer rapidement la quasi-totalité de ses équipes d'ingénieurs de la Software Factory, réparties à Paris et Toulouse, le patron du groupe estime que les ressources dépasseront la barre du millier de personnes à court terme, a-t-il expliqué durant la conférence, invitant ses partenaires à suivre le mouvement.
Pour ce qui est de la gouvernance, les cinq entreprises fondatrices de la Software République se laissent encore le temps de finaliser. "Il faudra une gouvernance simple dans laquelle personne ne domine. Ce n'est pas un système solaire autour de l'un de nous, mais une constellation d'étoiles qui rayonnent", a posé Luca de Meo, faisant allusion au logo dévoilé à cette occasion. Sous la bannière de la Software République, il ne sera pas exclu de cofonder des sociétés hybrides pour produire des solutions spécifiques, s'accordent à dire les dirigeants des cinq géants.
Les Européens d'abord
Exit la verticalité, le concept imaginé par Renault vise à instaurer de la recherche horizontale. Les industries collaborent et vont concevoir les solutions de mobilité de demain, entre autres champs à explorer. La défense et l'aérospatial faisant également partie des domaines concernés. "Nous sommes réunis car le monde connaît une mutation profonde et il nous faut désormais passer d'une notion de produit à une valeur d'usage", a souligné Bernard Charlès, le PDG de Dassault Systèmes.
La porte reste ouverte à d'autres groupes. Des entreprises européennes en priorité, mais pas uniquement. La Software République va délivrer des visas à toutes les sociétés capables d'apporter une contribution réelle. Les Gafa compris ? Question épineuse. Il apparaît que les membres fédérés par Renault s'emploient à "changer le jeu", autrement dit à reprendre la main sur la relation au consommateur. C'est aussi cela l'enjeu de souveraineté défendu par le groupe de Boulogne-Billancourt. Et Luca de Meo de passer un appel à candidatures de grands groupes d'assurance, du monde de l'énergie ou encore des télécommunications, voire de concurrents directs des acteurs en présence pour élargir le spectre.
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