Renault affiche une part de marché en baisse mais se dirige vers des ventes saines
Avec un volume d'immatriculations de 30 019 véhicules particuliers sur le mois de mars 2021, Renault enregistre une performance de -19,4 % par rapport à mars 2019, année de référence pour pouvoir comparer véritablement les chiffres, mars 2020 ayant été amputé de deux semaines de commerce en raison du premier confinement lié à la crise sanitaire.
Sur le premier trimestre 2021, les immatriculations de la marque s'affichent à 67 634 véhicules particuliers contre 102 065 au premier trimestre 2019 (- 33,7 %), alors que le marché global perd 20,1 % de son volume. La part de marché de la marque, sur ces trois premiers mois de l'année est également en baisse, et de façon conséquente : 18,4 % en 2019 contre 15,3 % cette année.
Pour Ivan Segal, directeur du commerce France de Renault, l'explication réside principalement dans le changement de stratégie du groupe avec une baisse des volumes tactiques. "Cette baisse de plus de 3 points de parts de marché est l'application stricte du plan Renaulution et découle de la décision de l'entreprise de la modification du business model du groupe dont l'objectif est de rechercher de la valeur et non des volumes. Donc la part de marché de Renault, même en baisse est en ligne avec nos objectifs", justifie-t-il.
De fait, entre les premiers trimestres 2021 et 2019, la structure des canaux pour la marque Renault est différente, avec une forte baisse de la part des mises à la route pour les loueurs de courte durée, mais aussi des véhicules de démonstration.
"Depuis quelques mois déjà, nous jouons sur les canaux les plus rentables, stratégie à laquelle nous ajoutons deux autres ingrédients : des remises moins importantes accordées aux flottes ainsi que des hausses de prix. C'est un positionnement courageux dans un contexte qui n'est pas facile. Le premier semestre 2021 est le plus difficile dans notre plan de bataille", complète Ivan Segal. L'objectif final consiste également à améliorer les valeurs résiduelles de la marque.
Pénurie de moteurs diesel et essence
En parallèle, depuis le début de l'année, la marque a manqué cruellement d'une offre en diesel sur la Clio, qui ne reviendra pas avant le début de l'été, ainsi qu'un approvisionnement en moteur essence TCE de 90 ch : deux effets conjoncturels qui expliquent, la moins bonne performance de la marque au losange.
Côté énergie, la marque avance 28 % de ses immatriculations du trimestre avec ses modèles électrifiés et affiche une part de marché de 13,7 % sur le marché de l'hydride. Cette part sur le marché du véhicule électrifié devrait continuer de croître notamment avec le lancement du Captur e-Tech HEV et de la Megane PHEV.
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Enfin le lancement de l'Arkana, présenté officiellement lors des portes ouvertes de mi-mars 2021, signe également le retour de la marque sur le segment C. "Nous espérons que ces lancements se dérouleront en même temps qu'une reprise du marché", avance le directeur du commerce France de Renault.
Dacia résiste malgré la faiblesse du canal des particuliers
Dacia, de son côté, souffre également de la baisse du marché des particuliers. Les immatriculations du trimestre (30 675 unités) se comparent à celles de la même période en 2019 (35 616 unités), mais la performance reste bonne à 6,9 % de part de marché. Dacia reste N° 1 des ventes à particulier.
"Sandero, dont les commandes ont été ouvertes fin 2020, reste un gros succès commercial. Mais le point important à noter reste notre offre en GPL. Le quart de nos ventes se réalisent sur cette motorisation", explique Thomas Dubruel, directeur des ventes de la marque. La Dacia Spring, présentée il y a quelques jours, et dont les précommandes ont été ouvertes en digital, bénéficie, selon le constructeur, de nombreuses demandes d'essai.
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