Questions à Alain Visser
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Un an environ après votre arrivée chez Volvo, quel regard portez-vous sur un groupe battant pavillon chinois et fort différent de GM et Opel ?
ALAIN VISSER. Mon arrivée chez Volvo représente effectivement un gros changement, notamment dans l’approche culturelle du business. Vous évoquez l’appartenance à un groupe chinois et c’est vrai que nous travaillons en lien étroit avec les dirigeants de Geely, avec des réunions régulières. Toutefois, ils nous laissent une très grande liberté, ce qui m’a surpris dans un premier temps. Dans l’ensemble, c’est très positif et stimulant. Nous savons pouvoir compter sur l’image de marque très forte dont bénéficie Volvo et il nous revient de l’exploiter encore mieux, surtout que les piliers de l’ADN de la marque, la sécurité, le design etc., ne sont en rien galvaudés. Nous avons donc de grandes ambitions, même si nous restons conscients que nous sommes un constructeur de taille modeste et que nous ne pouvons pas tout faire en même temps. Cependant, l’extension de la gamme, qui est d’ores et déjà programmée, nous ouvrira de belles perspectives.
JA. Le numéro 2 d’Apple est venu sur votre stand : comment appréhendez-vous la formidable accélération que nous vivons actuellement par rapport à la problématique du véhicule connecté ?
AV. L’accélération que vous évoquez n’est qu’un début et les choses ne vont cesser d’aller de plus en plus vite dans ce domaine ! D’ailleurs, si vous jetez un œil derrière votre épaule et que vous pensez à ce qu’était la navigation il y a seulement dix ans, vous mesurerez le chemin déjà parcouru… L’accélération est nécessaire car d’une part, c’est une demande des clients actuels et d’autre part, les “digital natives” vont bientôt devenir nos clients. En outre, c’est passionnant de pouvoir rendre l’automobile à nouveau très désirable ! Chez Volvo, nous sommes bien avancés avec l’accord conclu avec Apple et le service Volvo Connect qui sera bientôt décliné sur tous nos produits. Nous allons aller encore plus loin, en cherchant naturellement à rester propriétaires des données.
JA. Quelles sont vos ambitions pour la technologie plug-in hybride que vous avez lancée l’an passé sur le marché ?
AV. En 2013, nous avons vendu 10 000 V60 plug-in dans le monde, ce qui est très satisfaisant. Certes, 60 % du volume a été réalisé aux Pays-Bas et on sait que leur réglementation a évolué en début d’année, donc nous tablons sur un niveau de ventes similaire cette année, voire légèrement moindre. En tout cas, avec l’optimisation des motorisations traditionnelles, c’est assurément la voie d’avenir et cette technologie sera appliquée à d’autres modèles.
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