PSA et TomTom Telematics, c'est fait !
Un partenariat qui pourrait faire date. Le groupe PSA et TomTom Telematics ont enfin annoncé la signature d'un contrat dans le cadre de l'offre de services télématiques du constructeur français, a-t-on eu confirmation auprès d'Olivier Emsalem, le responsable des solutions de mobilité BtoB du Groupe PSA, lors d'un entretien accordé au Journal de l'Automobile. Un acte officiel qui fait de TomTom Telematics le troisième fournisseur à intégrer le cercle très fermé des solutions homologuées par le groupe français, après Orange Business Services et Axodel (groupe Kuantic, ndlr).
Le contrat prévoit un système de fonctionnement identique. A savoir que PSA livre des véhicules (Peugeot, Citroën et DS) équipés de la solution de connectivité, Connect Fleet Management, soit en première monte avec le boîtier de Magneti Marelli, soit en accessoire avec le matériel de Kuantic, et TomTom Telematics se connecte à la plateforme du constructeur pour récupérer les données à restituer au gestionnaire de flotte. "Il serait un peu réducteur de résumer à cette seule tâche, admet Olivier Emsalem, TomTom Telematics va apporter sa valeur ajoutée, notamment avec Webfleet et OptiDrive qui sont pour nous le summum des solutions disponibles."
20 à 30% des nouvelles connexions
Les objectifs sont ambitieux. Très ambitieux. "Nous nous attendons à ce que TomTom réalise 20 à 30 % des nouvelles adhésions au programme", pose Olivier Emsalem, soit près de 16000 des 54000 véhicules que la division présidée par Brigitte Courtehoux, souhaite ajouter au 10000 déjà connectés l'an passé. La majeure partie ayant été apportée, rappelons-le, par les forces commerciales d'Orange et la flotte de France Telecom.
TomTom Telematics aura un "terrain de jeu" assez large pour remplir sa mission. PSA lui a confié la France, l'Espagne et le Benelux. Des pays que le leader européen maîtrise et sur lesquels son expérience marketing sera appréciée par les directeurs de ventes BtoB du constructeur. Une étape en réalité, puisqu'une fois qu'il aura atteint le rythme de croisière, il devrait très probablement hériter du Royaume-Uni et de l'Allemagne, prochaines priorités du groupe PSA, ainsi que de l'Europe de l'Est (Pologne, Roumanie…). Autant de marchés qui ne lui sont pas inconnus. "Nous voulons couvrir rapidement le G5 voire le G10 européen", répète-t-on à l'envi chez le constructeur français, comme une forme de validation à ce plan de route.
Moins de 15 euros par mois
Un accord d'envergure, certes, mais qui aura que peu d'impact sur l'organisation de TomTom Telematics. Stéphane Schriqui, le directeur commercial de la filiale française, qui accueille cette annonce avec grand intérêt, indique qu'aucune équipe dédiée ne sera créée. Pour lui, il est important "de laisser le choix au client, entre les offres traditionnelles et cette nouvelle donne, et d'adapter le discours en fonction". Brandir la carte de PSA permettra de "lever des barrières techniques et psychologiques", chez des gestionnaires de flotte toujours frileux devant les investissements dans la télématique, à en croire les dernières études (voir JA 1242).
Connect Fleet Management de PSA entrera donc au catalogue à un tarif inférieur à 15 euros, sans toutefois entrer en concurrence frontale avec les "low-cost". Il y aura trois niveaux de services, qui dépendront du volume de données remontées et du traitement appliqué. A titre de comparaison, Stéphane Schriqui nous confiait il y a peu que TomTom Telematics France enregistrait un panier mensuel moyen d'environ 30 euros par véhicule. L'avantage étant que pour le gestionnaire de flotte, la plateforme Webfleet de TomTom Telematics pourra aussi bien gérer les deux solutions PSA (Magneti Marelli et Kuantic), mais aussi le boitier Link 100 du Néerlandais.
Masternaut pointe le bout de son nez
Un atout qu'il faudra faire jouer dans un contexte favorable pour TomTom Telematics. Chez PSA, on ne compte pas s'arrêter là. Et Oliver Emsalem d'expliquer les règles du jeu : "Nous ne nous ouvrirons pas à tous les fournisseurs de services, nous voulons disposer de trois à quatre partenaires par pays. Nous appliquerons des dérogations à la demande de très grands comptes qui auraient un éditeur de plateforme significatif". En France, une dernière référence est attendue : Masternaut. "Nous avons engagé des discussions", répondra simplement le responsable du Groupe PSA.
En attendant ces nouvelles signatures, Olivier Emsalem va se concentrer sur le déploiement de la dernière solution du constructeur français : l'autopartage en entreprises avec la technologie de Koolicar. L'Europe passera de 200 entreprises utilisant aujourd'hui cette méthode d'animation des flottes, à plus de 4000 à la fin de la décennie en cours. Un potentiel dont le Français entend tirer profit.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.