Première couronne pour Nico Rosberg
Après onze ans de carrière, 206 Grand-Prix disputés et deux places de vice-champion, Nico Rosberg est devenu ce dimanche, sur le circuit Yas Marina d'Abu Dhabi (Emirats arabes unis) le 33e champion du monde de l'histoire de la Formule1. Un sacre qualifié de "surréaliste" par le principal intéressé qui a réalisé de cette façon "un rêve de gosse". A 31 ans, le pilote allemand réussit ainsi à vaincre le signe indien après avoir terminé deuxième du championnat ces deux dernières saisons, derrière son coéquipier chez Mercedes, Lewis Hamilton, faisant dire à certains observateurs que le fils de Kéké Rosberg, longtemps considéré comme un grand espoir, ne serait peut-être finalement qu'un éternel second.
Trente-quatre ans après son père, Nico Rosberg boucle de la meilleure des manières un exercice 2016 de haute volée lors duquel il aura fait preuve d'un sang froid nouveau pour lui et qui l'aura vu remporter 9 victoires en 21 courses, monter 16 fois sur le podium et réaliser 8 pole positions. Des chiffres vertigineux qui auraient pu lui assurer une large victoire finale sans le métier, la résistance, la combativité ou encore la malice de son coéquipier britannique, sans doute le plus rapide durant toute la saison, mais victime tantôt d'ennuis mécaniques (Malaisie), tantôt de sauts de concentration (avec de multiples départs loupés).
Vainqueur à Abu Dhabi, son dixième GP en 2016, Lewis Hamilton aura tout tenté lors de cette ultime levée au cours de laquelle il devait l'emporter tout en comptant sur une défaillance de Rosberg. Parti en pôle, le triple champion du monde (2008, 2014, 2015) s'est ainsi lancé dans un exercice d'équilibriste, préférant, à certains moments et tout particulièrement en fin de course, ralentir le rythme pour voir son coéquipier se faire doubler ou commettre une faute, plutôt qu'avancer bille en tête. Cela aura offert aux téléspectateurs un échange surréaliste, le staff de Mercedes intimant à son pilote l'ordre d'avancer avant que ce dernier ne réplique en expliquant qu'il fallait "nous laisser courir !".
Chose rare, cette stratégie aura permis de voir les trois premiers – Sebastian Vettel (Ferrari), complétant le podium – terminer la course avec moins d'une seconde d'écart. Au classement général, Rosberg devance donc Hamilton de cinq petits points alors que Daniel Riccardo s'empare du troisième strapontin, mais avec 129 points de retard sur la tête ! Après avoir débuté en F1 en 2005 chez Williams et avoir largement contribué au développement de l'écurie Mercedes depuis 2010, avec comme premier coéquipier un certain Michael Schumacher, le résidant monégasque prouve à tous ses détracteurs qu'il est désormais bien plus qu'un simple faire-valoir.
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