Portrait de Christophe Decultot, directeur marketing et commercial de la marque Fiat VP. Fun Cup : La passion en toile de fond
...et des sports mécaniques, combinée à l'esprit de compétition et à l'envie de gagner. Voilà résumée la motivation de Christophe Decultot, directeur marketing et commercial de la marque Fiat VP. Plutôt discret et réservé, assidu à la réussite de la marque italienne la semaine, notre homme de 42 ans quitte son costume le week-end dès que l'occasion lui ait donnée, pour revêtir sa combinaison de pilote dans le cadre de la Fun Cup. Une sorte de double personnalité aux yeux de certains mais qui, toutefois, trouve source d'explications. En effet, selon lui, le parallèle entre les deux activités est réel. "Qu'il s'agisse de l'aspect professionnel ou de l'aspect passionnel, tous deux reposent à la base sur les mêmes traits de caractère, à savoir une envie farouche d'avancer, de réussir et de se prouver des choses, explique-t-il. En fait, je déploie la même énergie dans le travail que dans la course. Maintenant, il est clair aussi que la course, à l'instar de tout autre sport d'ailleurs, me permet d'évacuer le stress de la semaine". Il poursuit : "Le pilotage d'une voiture demande beaucoup de calme et de concentration. Quelle que soit la discipline, il faut avoir la bonne dose d'agressivité, être à 100 %, pour aller chercher les derniers dixièmes qui peuvent faire la différence. Le fait de bien maîtriser les éléments permet aussi d'anticiper, ce qui n'est pas le moins important".
La découverte du karting reste comme une véritable révélation
En ce qui le concerne, la passion des sports mécaniques est venue très tôt. En effet, dès l'adolescence, Christophe Decultot a suivi des courses régionales en tant que spectateur. Dans le même temps, c'est-à-dire dès l'âge de 15 ans, il "détruit" des vieilles voitures avec des copains en pratiquant le stock-car le mercredi après-midi dans l'environnement de la ferme familiale ! "Je m'étais élaboré mon circuit privé dans un champ, le luxe du fils de fermier en quelque sorte, raconte-t-il. Cela dit, c'est de cette manière que j'ai appris à conduire et aussi… à faire des tonneaux !" Puis il découvre le karting et là, c'est la révélation. Après avoir réuni toutes ses économies, il se lance dans la compétition dès l'âge de 18/19 ans. "Le karting est un sport très complet, très exigeant, dans la mesure où les karts de compétition atteignent une vitesse de 140 à 150 km/h", souligne-t-il. Durant 10 ans, il évolue dans le cadre du championnat de France dont 7/8 ans en Formule A (la formule reine d'il y a 10/12 ans, animée par des moteurs de 100 cm3 à valves rotatives). Outre un titre en championnat de ligue (Ile-de-France), il figure à sept reprises parmi les 10 premiers du championnat de France et obtient même un podium en 1994. Et puis, sur ses trois dernières années de compétition en karting, il participe au championnat de France d'endurance. "Là, j'ai découvert le monde de l'endurance, l'esprit d'équipe, le fait de construire une course à plusieurs pilotes, explique-t-il. On partage plus de choses, y compris avec l'équipe technique d'assistance dans la mesure où les courses durent 6 heures." D'où la volonté de franchir une étape supplémentaire en auto. "Bien que le sport auto demeure avant tout un loisir, qui doit être pratiqué sans que cela ne prenne trop de temps, tout du moins à mon niveau, rien n'empêche de prendre au sérieux la discipline et de vouloir obtenir des résultats, pense-t-il. Dans ce contexte, j'ai découvert la Fun Cup, qui représente le compromis parfait. En résumé, une formule "clés en mains" très accessible financièrement, faite pour les "gentlemen-drivers", qui se produit sur de très beaux circuits (Magny-Cours, Dijon-Prenois, Jarama entre autres, NDLR), par le biais de courses d'équipes".
Le résultat obtenu aux 25 heures de Spa-Francorchamps représente une belle satisfaction
On ajoutera qu'elle laisse beaucoup de temps de roulage la veille de la course, ce qui permet de se "remettre dans le bain" rapidement. Les résultats ? Plutôt flatteurs. Avec ses deux équipiers, Christophe Decultot est devenu deux fois Champion de France en quatre ans, avec en prime deux troisièmes places. Pas mal ! Maintenant, pour ce qui est de sa plus grande satisfaction, les 25 heures de Spa-Francorchamps 2005, épreuve "phare" de la Fun Cup, tiennent le haut du pavé. Il raconte : "Cette épreuve reste la course la plus longue du monde, et elle recense 140 voitures au départ avec des équipages de tous les pays européens. Nous avons terminé 1er français et 6e au classement général. Pour la petite histoire, c'était aussi la première fois qu'un équipage non belge rentrait dans les dix premiers. Un grand moment !" A noter que 2006 compte pour sa 5e saison dans la discipline. Par ailleurs, et ceci dans le cadre du Trophée Andros cette fois, Christophe Decultot a disputé l'épreuve de Sherbrook au Canada sur une voiture du groupe (une Alfa Romeo). Une première pour lui et surtout, une opportunité de découvrir les courses sur glace… au volant, dans la mesure où, comme on le sait, Fiat France engage officiellement deux Stilo dans la discipline. "La glace détermine une technique différente… c'est vraiment autre chose, dit-il. Le but était d'apprendre, cette fois, je n'y allais pas dans l'optique de faire un résultat. Pour moi, le plus important est d'avoir progressé à chaque manche". Son rêve secret ? Sachant qu'il est aussi passionné par le monde de la voiture ancienne (il possède notamment une Ami 6 et une Traction Avant !), son objectif est de réunir ses deux passions, à savoir disputer des compétitions au volant de voitures anciennes. Dans le domaine du possible…
Marc David
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