Porsche contrôle Volkswagen. Mais pas Ferdinand Piëch…
Légalement Porsche doit lancer une OPA sur Audi
Cette prise de contrôle a également une autre conséquence légale. En effet, cette participation oblige Porsche à faire, dans les quatre semaines, une offre de rachat d'actions Audi. Mais pour le patron de Porsche les choses sont claires : "Pour nous, Audi fait partie du groupe Volkswagen et nous n'aurions aucun intérêt à la sortir du groupe." Toutefois, Porsche va faire une offre, à l'image de l'OPA obligatoire qu'il avait lancée sur Volkswagen, peu attrayante avec le prix minimal légal afin qu'elle n'aboutisse pas. Le prix devrait être proche de 487 euros par action Audi. Volkswagen AG, qui détient 99,14 % d'Audi, va naturellement décliner, donc l'offre de rachat de Porsche va, de fait, seulement concerner les 0,86 % flottants du capital du constructeur d'Ingolstadt. Cela représente 370 000 actions et un montant potentiel de 180 millions d'euros. Si la prise de contrôle par Porsche du 1er constructeur européen ne fait plus aucun doute, tous les problèmes ne sont pas pour autant réglés. En effet, au-delà de tensions familiales, qui devraient faire tomber quelques têtes, le puissant syndicat IG Metall maintient la pression au sujet de sa représentativité dans le nouvel ensemble mais aussi sur le maintien de la loi Volkswagen. Même Martin Winterkorn, le patron de Volkswagen, a reconnu "qu'une série de questions restent ouvertes" notamment sur le futur modèle de direction du groupe unifié ainsi que sur la politique en termes de modèles.
Photo : Les deux cousins, Ferdinand Piëch, président du conseil de surveillance de Volkswagen AG, et Wolfgang Porsche, lui aussi président du conseil de surveillance, mais de Porsche SE, ne sont visiblement pas d'accord.
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