Opel voit plus large
Alors que la nouvelle Corsa se profile, Opel vient de mettre à jour l’autre pilier de sa gamme : l’Astra. Un modèle emblématique qui totalise déjà plus 10 millions de ventes depuis 1991. En plus d’une variante 4 portes, la compacte d’Opel gagne de nouvelles mécaniques dont le 1.6 Diesel qui fait depuis quelques mois les beaux jours des Zafira Tourer et Meriva. Opel commence ainsi à tirer les bénéfices de son large plan d’investissements de 4 milliards d’euros portant aussi bien sur les modèles que sur les moteurs. Depuis janvier, en Europe, les immatriculations ont progressé de 3,6 % avec déjà 454 807 unités livrées. La part de marché grimpe aussi, plus légèrement, pour atteindre aujourd’hui 5,77 % sur le continent. Le constat est identique en France avec des ventes en hausse de 5 % depuis janvier et une part de marché grimpant à 3,61 % contre 3,54 % un an plus tôt. “Nos modèles ont le vent en poupe, et nous en profitons sur de nombreux marchés européens qui retrouvent la croissance”, a précisé Peter Christian Küspert, responsable des ventes. Si le Mokka, l’Adam et l’Insignia sont les locomotives actuelles de la marque, comme nous l’avons déjà évoqué, la nouvelle Corsa, son best-seller historique, sera une réalité commerciale cet automne. Il faudra toutefois attendre 2015 pour que la nouvelle citadine donne sa pleine mesure.
L’opportunité 4 portes
Opel et Vauxhall vont mieux, et le constructeur se montre confiant et ambitieux pour l’avenir puisqu’il vise à l’horizon 2022 une part de marché européenne (avec Russie et Turquie) de 8 %. Pour son marché domestique, l’Allemagne, la cible est même de 10 % contre 7,2 % aujourd’hui. En attendant ces niveaux de performances, revenons sur l’Astra.
Apparue en 2009, cette 4e génération de la berline compacte se devait de réagir, un peu à l’image de la Mégane ces derniers mois, à l’arrivée de nouveautés, telle la nouvelle 308, qui ont redynamisé ce segment. Pour rester dans le jeu, l’Astra gagne notamment le système IntelliLink, mais aussi de nouvelles mécaniques. En plus du bloc essence 1.6 Turbo de 200 ch qui arrive sous le capot de la GTC, la nouvelle arme de toutes les Astra est le bloc 1.6 Diesel disponible en 110 et 136 chevaux. Deux variantes qui permettent d’afficher respectivement une consommation moyenne de 3,7 l et 3,9 l, et des émissions de CO2 limitées à 97 et 104 g/km. Un bon point pour les particuliers, mais surtout pour les professionnels qui sont soumis à la TVS. Un canal des professionnels qui devrait également être intéressé par la carrosserie 4 portes qu’Opel propose aujourd’hui, d’autant qu’une finition dédiée (Business Connect) est au catalogue. Disponible dans de nombreux pays tels que la Turquie ou la Russie, cette Astra est considérée comme une opportunité par Opel France. La filiale ne s’est pas fixé d’objectif particulier si ce n’est d’aller chercher de nouveaux clients sur un segment qu’elle juge plus dynamique. D’où la raison de l’importer aujourd’hui. Opel souhaite notamment séduire des clients du segment D qui ne veulent ou ne peuvent renouveler leur véhicule sur ce même segment qui a largement évolué. Avec 24 cm de plus que l’Astra 5 portes, soit 4,66 m, cette Astra à coffre se positionne comme une alternative crédible dans cet univers des silhouettes tricorps, d’autant qu’elle demeure proposée au tarif du segment C, soit simplement 500 euros de plus que pour une 5 portes. Avec les berlines 5 portes, Sports Tourer, GTC, OPC et tricorps, la gamme n’a donc jamais été aussi large. De quoi préserver sa place sur le podium des ventes de compactes en Europe, mais aussi améliorer sa performance en France, où le modèle n’a pas connu un bon exercice 2013. En effet, avec seulement 6 992 unités VP l’année dernière, la chute a atteint 38 % ! Depuis janvier, la tendance ne s’est pas inversée (- 21,35 %), mais les nouveautés lancées aujourd’hui, surtout le 1.6 Diesel en France, devraient permettre d’améliorer les chiffres d’ici la fin de l’année.
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