Opel seul maître à bord en Europe
Il semble bien loin le temps où Opel allait passer dans les mains de Magna. Quelques années plus tard, la marque allemande, filiale de GM, bien que pas encore complétement redressée, devient l'étendard de l'Américain en Europe.
En effet, depuis le 1er juillet dernier, Opel Group, une nouvelle entité, prend l'entière responsabilité des activités de GM en Europe, Russie incluse. Comme Opel, c'est-à-dire la société Adam Opel AG, Opel Group est basé à Rüsselsheim et son directoire est quasi identique à celui de la marque, avec notamment Karl-Thomas Neumann à sa tête.
Avec cette réorganisation, "nous simplifions nos processus de décision et augmentons notre efficacité", a déclaré le président en soulignant l'importance de cette démarche pour mener à bien la stratégie d'Opel à horizon 2022, qui doit lui permettre d'atteindre d'ici là une part de marché en Europe de 8% et une marge d'exploitation de 5%.
En attendant 2022, durant le premier semestre 2014, GM a vendu 508075 unités (-0,8%) en Europe (UE+EFTA) selon l'Acea. Il faut dire que la performance d'Opel, qui a totalisé 473082 unités (+8,3%), a été plombée par Chevrolet dont les ventes sont logiquement en chute libre (-53,6%, à 34789 unités). Opel affiche ainsi une part de marché de 6,9%, en progression de 0,1 point.
Pour regagner du terrain, la marque au blitz compte, à court terme, sur la nouvelle Corsa qu'il vient de dévoiler mais Karl-Thomas Neumann, dans une interview au Financial Times, a déclaré que "le segment d'entrée de gamme et de voitures bon marché est très intéressant". Opel se lancera-t-il dans le low-cost ? Ce n'est sans doute pas d'actualité dans l'immédiat, mais une réflexion en la matière est naturelle, voire impérative, vu le succès de Dacia. Passer à l'acte semble cependant relativement compliqué, comme en témoigne la situation du groupe Volkswagen qui a annoncé, voilà plusieurs années, travailler sur un tel produit alors que rien de concret n'a encore été dévoilé.
GM poursuit donc sa réorganisation sur notre continent après l'annonce du retrait de la marque Chevrolet. Opel Group devra ainsi veiller au développement d'Opel et Vauxhall, mais aussi de Chevrolet, qui reste présente en Russie, et de Cadillac, qui affirme vouloir se réimplanter sérieusement en Europe.
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