Opel se dessine un horizon 2015
Volontiers pragmatique, Nick Reilly n’élude pas le sujet de la restructuration fondamentale administrée à Opel et affirme : “Nous suivons désormais le plan que nous avons présenté ; il suit son cours, ni plus ni moins”. Avant d’ajouter : “Mais parallèlement à ce travail de fond, qui concerne notamment le re-paramétrage de l’outil industriel, nous devons développer notre business, améliorer les marges en trouvant le juste pricing, la bonne combinaison d’options, etc.”. Opel a réussi à gagner des parts de marché dans de très nombreux pays, mais c’est un travail de longue haleine, surtout dans une zone Europe mature et très concurrentielle. Ce qui a joué aussi sur le prix moyen des véhicules vendus et par extension, sur les résultats financiers. Toutefois, Nick Reilly identifie trois points positifs pour l’avenir. Tout d’abord, “le portefeuille produits de la marque est plutôt jeune et dynamique et nous avons à notre disponibilité des modèles générateurs de chiffre”, souligne ainsi Nick Reilly, tout en confirmant l’arrivée de la “Junior” en 2013, sur le territoire prix et marketing de la Fiat 500. Par ailleurs, le travail sur l’image de la marque va peu à peu porter ses fruits, même si un chantier de cette nature ne peut que s’inscrire dans la durée : “Cela va nous prendre cinq ans. Mais c’est une progression qui s’opère mois par mois et nous sommes donc dans une dynamique positive. Et c’est ce travail sur l’image, associé au lancement de nouveaux produits, qui nous permettra d’augmenter progressivement nos prix”.
Conquérir de nouveaux marchés et reconquérir les flottes
En outre, Nick Reilly estime que la marque a des occasions à saisir sur le marché des entreprises, où elle fut parfois pénalisée par la crise et le jeu des chaises musicales de ses vrais-faux repreneurs. “Vu que notre situation s’est clarifiée, nous pouvons sereinement envisager de reconquérir des comptes car nos produits sont performants. Cependant, il ne s’agit surtout pas de faire du volume à tout prix et nous serons très vigilants vis-à-vis des loueurs courte durée, maintien névralgique des valeurs résiduelles oblige”. Autre motif de satisfaction et d’espoir : une conjoncture -enfin- plus favorable. “Nous misions sur un marché européen en retrait cette année, mais les choses s’annoncent en fait plus positives et nous avons d’ores et déjà revu nos prévisions globales à la hausse de 300 000 unités”, glisse Nick Reilly, soulignant notamment que les marchés français et anglais se révèlent plus vigoureux que prévu. Au niveau des exportations, Opel étudie toutes les opportunités, sur le modèle de ce qui a été fait pour l’Afrique du Sud ou le Chili. La Chine et la Russie sont ainsi au menu. Mais il s’agira d’une démarche coordonnée à l’échelle du groupe GM. “Vu les conditions d’entrée sur ces marchés, il ne serait guère fécond de travailler marque par marque. Une démarche “groupe” s’impose pour faire jouer les bonnes synergies, étant entendu que nous ne commercialiserons pas les mêmes produits que Chevrolet par exemple, et que chaque marque gardera son identité et son positionnement”, explique Nick Reilly, avant de conclure : “Nous ne prendrons pas de risque et vu notre situation, il faut que le seuil de rentabilité soit très rapidement atteignable”.
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