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Constructeurs

Opel pose de nouvelles fondations

Publié le 22 avril 2013

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Après une période difficile, même franchement incertaine, Opel a enfin un cap. En effet, le plan Drive 2022, annoncé il y a peu, sera accompagné d’un investissement de 4 milliards d’euros d’ici à 2016. Produits, mécaniques, boîtes, rien n’a été oublié.
Le 4 avril dernier, Stephen Girsky, président du directoire d’Opel, Daniel Akerson, président de GM, et Karl-Thomas Neumann, vice-président de GM et président d’Opel et de GM Europe, étaient à Rüsselsheim pour annoncer un investissement de 4 milliards d’ici à 2016.

“Opel est un élément essentiel de notre succès et bénéficie d’un support complet de la société mère”, a lancé Daniel Akerson, le président de GM, lors de l’annonce d’un investissement de 4 milliards d’euros dans la marque. Une phrase et une somme qui témoignent effectivement de l’engagement de Détroit auprès de sa filiale européenne. Chose qui eut été moins palpable voilà quelques mois. Une bonne nouvelle pour Opel, qui va ainsi pouvoir développer son plan synonyme de 23 modèles nouveaux ou renouvelés. Des véhicules produits d’une manière plus rationnelle (PSA, fermeture de l’usine de Bochum…), mais qui cacheront aussi de tout nouveaux groupes motopropulseurs. En effet, Opel va tout changer, avec pas moins de treize nouveaux moteurs, regroupés en trois familles contre sept aujourd’hui, et trois nouvelles boîtes de vitesses.

80 % de la gamme avec de nouveaux blocs en 2016

Au chapitre mécanique, deux des treize moteurs sont déjà connus. En effet, le bal a été ouvert par le 4 cylindres 1.6 SIDI Turbo aujourd’hui disponible dans sa version 170 ch sur le cabriolet Cascada. Une première application de la famille intermédiaire (1,6 à 1,8 litre de cylindrée). Viendra ensuite, dès 2014, un bloc 3 cylindres dans la famille 1 à 1,5 litre de cylindrée avant que n’apparaissent ceux qui disposeront qu’une cylindrée comprise entre 2 et 2,5 litres. De nouvelles mécaniques qui sortiront de l’usine hongroise de Szentgotthard complètement revue pour l’occasion et qui couvriront 80 % de la gamme en 2016. De ces chaînes tomberont aussi les nouveaux blocs Diesel dont le premier est annoncé pour cet été. En effet, le Zafira Tourer va inaugurer le 1.6 CRDi 136 ch, en attendant deux autres versions. L’une, moins puissante, fera appel à un simple turbo et l’autre, plus puissante, optera pour une suralimentation à deux étages. Mais revenons à cette première application avec un turbo à géométrie variable. Développé par les ingénieurs de GM Powertrain à Turin, ce bloc tout alu a donné lieu à 24 000 heures de simulation avant de trouver sa place sous un capot. Nous avons pu faire quelques kilomètres avec un Zafira Tourer qui en était équipé, et le résultat semble à la hauteur des annonces du constructeur. Très silencieux, souple, il n’est toutefois pas aidé par les 1 600 kg du monospace. Cependant, Opel annonce une consommation moyenne de 4,1 litres, soit 109 g de CO2/km. Par ailleurs, ce bloc et la famille qui en découlera respectent d’ores et déjà la norme Euro 6 grâce notamment à un système SCR à l’urée ou une trappe à NOx.

Réduire les émissions de CO2 de 27 % d’ici 2020

La modernité et l’efficience des futures Opel passeront aussi par de nouvelles boîtes. Mécanique 5 et 6 rapports, automatique à 8 rapports, robotisée, double embrayage, il y en aura pour tous les goûts et tous les segments. De quoi encore améliorer les économies de carburant de 7 à 12 %, selon Opel. Par exemple, des roulements spécifiques peuvent permettre de gagner 2,5 % alors que la fluidité de l’huile peut impacter le résultat de 1,5 %. Parmi ces nouveautés, nous avons pu essayer la boîte robotisée, encore en développement, qui arrivera sur l’Adam en 2014. Celle-ci semble prometteuse et fera sans doute beaucoup de bien à l’Adam, comme l’arrivée du bloc essence 3 cylindres. A l’opposée dans la gamme, Opel a débuté le développement d’une boîte automatique à 8 rapports pour son Insignia, mais aussi les véhicules de GM puisque Rüsselsheim a la compétence mondiale dans ce domaine. Cette boîte, fournie par l’équipementier Aisin, devrait être une réalité commerciale dans les trois ans à venir. Pour celle à double embrayage, il faudra être encore plus patient.

Quoi qu’il en soit, Opel s’est lancée dans un large travail qui va permettre de réduire les émissions de CO2 de 27 % d’ici 2020. Mais pas un mot des possibles “partages” avec PSA. Tous les ingénieurs ou responsables de programmes présents ont répondu en cœur que, pour l’heure, rien n’était défini et qu’il était trop tôt.
 

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