Opel peaufine sur Astra

L’histoire entre Opel et les berlines compactes ne date pas d’hier. En effet, la première du genre, la Kadett, date de 1936. Quatre-vingts ans et dix générations plus tard, Opel s’apprête à lancer sa nouvelle compacte. Cette Astra prendra son premier bain de foule lors du prochain salon de Francfort, a indiqué Karl-Thomas Neumann, président d’Opel Group, mais en attendant ses premiers tours de roues en octobre, nous en savons plus sur ce modèle qui totalise déjà 24 millions d’unités vendues. L’Astra actuelle s’est encore vendue à plus de 230 000 l’année dernière, ce qui a représenté 21 % des ventes d’Opel. Et quoi qu’on en dise, le segment des berlines compactes, même malmené par les crossovers et autres SUV, reste encore le plus important d’Europe avec 22,5 % des immatriculations totales en 2014. Opel table d’ailleurs sur une érosion lente puisqu’il mise encore sur une part de 20 % en 2020 pour ce type d’offres. Mais revenons sur la génération de cette Astra cuvée 2015.

Jusqu’à 200 kg de moins

Pour cette nouvelle berline, tous les départements d’Opel ont puisé leur inspiration dans le concept Monza présenté à Francfort en 2013. Il préfigurait alors les futures Opel en faisant la part belle au design, à la connectivité et à l’efficience. Si, pour le style, il faudra encore patienter, pour le reste et notamment la connectivité, cette nouvelle Astra va inaugurer le système OnStar. Quant à l’efficience, résultat de l’interaction d’éléments techniques comme l’aérodynamisme, les mécaniques ou encore la plate-forme, là, tout est nouveau. Cette nouvelle Astra affiche jusqu’en 200 kg de moins sur la balance et, dans le pire des cas, elle est plus légère de 120 kg que la précédente. Ainsi, le poids de la carrosserie est en baisse de 21 % (de 357 à 280 kg) du fait des dimensions légèrement plus compactes du modèle (- 5 cm), mais aussi grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux ou au redimensionnement de certaines pièces. Même combat pour les trains roulants, dont la masse a été réduite de 50 kg. Le tout reposant sur une toute nouvelle plate-forme, “D2”, spécifique à la gamme des compactes Opel, mais qui sera également utilisée par les autres marques de GM dans le futur. L’un des résultats du vaste plan d’investissement de 5 milliards annoncé par le constructeur. Les mécaniques, avec trois nouvelles familles baptisées “SGE”, “MGE” et “MDE”, ont aussi profité de cette enveloppe.

Des blocs essence et Diesel au meilleur niveau

La nouvelle Astra va notamment reprendre les derniers blocs essence et Diesel apparus en 2013 et 2014, comme le 3 cylindres 1.0 Ecotec 105 ch et le 4 cylindres 1.6 CDTi, et y ajouter le tout nouveau 4 cylindres essence 1.4 Turbo Ecotec développant 145 ch. Le petit 3 cylindres turbo essence de 105 ch vient remplacer, avec bonheur, le 1.6 atmosphérique 115 ch. L’agrément est sans commune mesure et Opel se replace ainsi dans la course face, notamment, à PSA, dont le 3 cylindres essence fait partie des références du marché. Quant au tout nouveau 4 cylindres 1.4 Turbo Ecotec que l’Astra va inaugurer, il n’a absolument aucune pièce en commun avec le 1.4 Turbo actuel. La puissance augmente de 5 ch et le couple de 35 Nm à 235 Nm. Là encore, durant notre galop d’essai avec des prototypes de cette 11e génération, la performance et l’agrément ont été au rendez-vous. Dans les deux cas, la perte de poids de l’Astra participe à cette efficience globale et à l’amélioration du comportement routier. Enfin, au chapitre des équipements, Opel promet qu’il sera encore une fois très complet avec notamment la possibilité de choisir le système d’éclairage 100 % LED IntelliLUX.

Opel semble donc avoir particulièrement soigné sa nouvelle berline. De quoi revenir sur le podium du segment en Europe qu’elle a simplement quitté en 2014. En effet, pour sa dernière année pleine de commercialisation, l’Astra s’est contentée d’une quatrième place sur le continent alors que, durant son cycle de vie, elle n’avait jamais quitté la deuxième place. De quoi confirmer aussi le redressement d’Opel.