“Nous visons une PDM VP de 15 %”

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Avant d’évoquer l’année 2013, faisons un bref retour sur l’exercice 2012. Etes-vous satisfait de la performance réalisée par le groupe Volkswagen France ?
JACQUES RIVOAL. Avec une pénétration VP (hors TT) de plus de 14 %, en progression de plus de 1 %, l’année 2012 a plutôt été bonne pour le groupe. Toutes les marques ont contribué à cette performance, avec des pénétrations historiques de 3,3 % pour Audi, 1,2 % pour Skoda et plus de 8 % pour Volkswagen, qui a ainsi progressé de 0,8 point. Seule Seat a reculé, car elle a renouvelé de nombreux produits durant l’année 2012, mais en 2013, nous sommes très confiants pour cette marque qui visera une part de marché de 2 %.

JA. Justement, pour l’année 2013, quelles sont les ambitions du groupe ?
JR. Comme je viens de le souligner, Seat va gagner du terrain, comme Skoda qui devrait encore améliorer sa pénétration. Une trajectoire que devrait également suivre la marque Volkswagen avec, pourquoi pas, une part de marché de 8,5 %. Quant à Audi, nous envisageons des volumes relativement stables sur un marché Premium qui risque d’être plus difficile. Tout cela devrait permettre au groupe de progresser encore afin d’atteindre une part de marché VP voisine de 15 %.

JA. Vous espérez donc gagner du terrain, mais dans quel contexte ? Comment imaginez-vous le marché français cette année ?
JR. A l’heure où je vous parle, nous estimons que le marché 2013 sera plus bas qu’en 2012. Il pourrait afficher 1,8 million, hors TT, soit une baisse de 2 à 3 %. Naturellement, cela reste de la prospective, qui peut encore paraître optimiste, d’autant qu’elle repose en partie sur la reprise économique annoncée et attendue lors du second semestre. Mais, sincèrement, il y a beaucoup d’incertitudes. Dans tous les cas, nous voulons croître en parts de marché pour maintenir des volumes proches du niveau de 2012.

JA. Revenons sur l’exercice 2012. Comment vos différents réseaux l’ont-ils traversé ? Quelle rentabilité affichent-ils ?
JR. Le réseau Audi a réalisé un bel exercice avec une rentabilité moyenne qui devrait être de 1,5 %, malgré les nombreux investissements réalisés qui demandent à être absorbés. De la même manière, les distributeurs Volkswagen vont afficher une rentabilité de 1 %, ce qui représente une belle performance dans un contexte difficile pour les grands réseaux généralistes. Le réseau Skoda devrait quant à lui rester positif avec un chiffre voisin de 0,5 %. Enfin, et pour les raisons que j’ai déjà évoquées, le réseau Seat devrait afficher - 0,5 %. Cependant, dès cette année, ce réseau, porté notamment par la nouvelle Leon, devrait afficher des comptes positifs.

JA. D’ici 2018, le groupe veut étoffer ses réseaux de 250 nouvelles représentations. A quel nombre de nouvelles ouvertures peut-on s’attendre en 2013 ?
JR. Je ne peux pas vous donner un chiffre précis, mais nous allons naturellement travailler à cette densification. Concernant les marques Seat et Skoda, nous devrons nous attacher à couvrir les zones encore vierges. Et nous souhaitons le faire en privilégiant nos partenaires actuels. Au sujet de la marque Volkswagen, nous sommes aujourd’hui davantage dans une logique de croissance de nos points secondaires, et nous devrions en ouvrir une quarantaine cette année. Quant à Audi, l’activité devrait rester limitée à ce sujet.

JA. Il y a tout juste un an, vous annonciez travailler sur le concept après-vente Direct Express et vous avez, depuis, réalisé un test grandeur nature. Qu’en est-il ressorti ?
JR. Nous avons effectivement mené un test qui nous a permis d’apprécier la difficulté de ce concept exclusivement dédié aux véhicules de la marque Volkswagen. Rapidement, sans offre pour les autres marques du groupe ni multimarque hors groupe, nous avons jugé que le potentiel était insuffisant. Nous avons donc choisi de mettre l’accent sur Express Services, qui existe déjà au sein du réseau Volkswagen. En effet, ces baies de services rapides vont être relookées, redynamisées.