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Constructeurs

Nissan Juke : les bienfaits de la maturité

Publié le 13 novembre 2019

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Après neuf années de bons et loyaux services, le Juke est enfin renouvelé. En plus d’avoir gardé son caractère, il y ajoute plus de qualité, d’espace et de connectivité. Les ingrédients indispensables au succès.
Nissan souhaite que le nouveau Juke soit le premier des SUV urbains importés en France.

 

Après avoir décidé de ne pas dupliquer le Qashqai sur le segment inférieur, les équipes de Nissan Europe se sont mises en quête d’un nouveau profil de SUV. Inspiré, à l’époque, par le succès de l’Infiniti FX, le Juke aura donc une forte personnalité quitte à sacrifier un peu d'espace à bord. Lancé sur le marché en 2010, il a connu immédiatement une réussite commerciale, avec plus de 1,4 million d’unités vendues jusqu’ici, dont près de 1 million en Europe. Les Français ont été séduits avec plus de 140 000 Juke livrés dans l’Hexagone.

 

Guillaume Boisseau, le directeur général de Nissan France, est clair sur les ambitions de la filiale avec cette nouvelle génération : "Nous souhaitons que le Juke soit le premier modèle importé sur le segment B-SUV."Rappelons que durant les belles années, notamment en 2012, le Juke a atteint 21 351 immatriculations dans le pays. Cela contraste avec les chiffres de 2019, où le Juke était seulement disponible en diesel sur un segment qui demande à 72 % des mécaniques essence.

 

Plus que du design

 

Si le Juke était seul en 2010, aujourd’hui l’univers concurrentiel est bien différent avec 24 modèles sur ce marché. Mais Nissan compte tirer le meilleur parti des 30 % de croissance annoncés en Europe pour les SUV urbains d’ici 2023. En France, le B-SUV est en augmentation de 8 % à fin septembre et devrait terminer l’année avec 350 000 immatriculations. Pour retrouver sa place de premier modèle importé, le Juke a conservé une filiation claire avec le précédent, notamment au chapitre du design qui demeure le principal critère d’achat à 52 %, tout en corrigeant certains points faibles comme l’espace à l’arrière ou le volume du coffre qui passe à 422 l, contre 354 auparavant.

 

Des dimensions revues qui doivent beaucoup à la nouvelle plateforme CMF-B de l’Alliance qu’utilisent déjà la Clio et le Captur. Grâce à elle, le petit Nissan gagne 7,5 cm en longueur, 3 cm en largeur, 3 cm en hauteur, mais surtout 10,6 cm sur l’empattement qui offre ainsi 5,8 cm de plus aux genoux des passagers arrière. Ce saut générationnel est également visible dans l’habitacle, avec des matériaux et une qualité qui replacent le Juke dans le haut du panier. Cette nouvelle base permet au modèle de perdre 23 kg malgré cette crise de croissance et des équipements plus nombreux. De ce côté-là, le Juke fait le plein d’Adas, regroupés sous le label Nissan Intelligent Mobility, qui donnent vie au ProPILOT, le système de conduite semi-autonome de Nissan.

 

Connecté et bientôt branché

 

L’autre grande remise à niveau concerne la connectivité où le petit SUV nippon péchait à cause de son âge. Aujourd’hui, il possède notamment un hotspot Wi-Fi pour les passagers, la navigation informée, mais aussi l’application NissanConnect Services qui permet d’accéder à des données du véhicule et ce système peut fonctionner avec la voix grâce à l’Assistant Google. Sous le capot, pour l’heure, le Juke est équipé du vigoureux bloc 3 cylindres de 999 cm3, développant 117 ch et offrant un couple de 220 Nm. Baptisé DIG-Turbo, il peut être associé à une boîte mécanique à six rapports ou à une double embrayage à sept rapports.

 

Avec 113 g/km en NEDC corrélé (135 g/km en WLTP), les émissions de CO2sont en baisse de 30 % au regard de celles du modèle qu’il remplace. La gamme sera ensuite complétée et gageons qu’une version hybride sera un atout supplémentaire, notamment pour les clients professionnels qui représentent 32 % des ventes du segment.

 

 

 

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