Mondial 2016 : Kia se sent lésée par l'organisation

Alors que de nombreux constructeurs de premiers rang tels que Ford, Volvo ou encore Mazda ont fait le choix de ne pas se présenter cette année au Mondial de l'Automobile de Paris, l'amertume dont nous a fait part le directeur général de Kia Motors France, Marc Hedrich, risque de faire grincer quelques dents tout en étant peut-être aussi partagée par d'autres déçus. Dans un entretien à retrouver en intégralité dans le Journal de l'Automobile du mois de novembre, ce dernier a ainsi exprimé son mécontentement quant au sort réservé à sa marque Porte de Versailles.

Rappelant en préambule l'importance pour Kia du rendez-vous parisien – "un million de visiteurs qui se pressent sur un tel salon, pour une marque aussi jeune que la nôtre, et qui souffre donc d'un déficit de notoriété comparé à d'autres, c'est une formidable occasion de toucher notre public" –, Marc Hedrich n'a cependant pas fait mystère de son état d'esprit. "Nous ne sommes pas satisfaits de notre emplacement ni des discussions que nous avons eues avec l'organisation. Il y a deux ans, nous étions au même endroit, mais Mazda se trouvait près de nous et générait un peu plus de passage."

"Pas nécessairement bien traités"

Situé au fond du pavillon 3, la marque coréenne ne compte, en effet, comme proches voisins constructeurs que sa cousine Hyundai ainsi que ses homologues nippons Mitsubishi et Isuzu alors que Honda se situe à l'autre extrémité. Pas de quoi attiser la foule à l'heure où les Français ainsi que Nissan et FCA se trouvent dans le hall 1, que le 4 fait la part belle aux marques du groupe VW ainsi qu'à celles de Toyota ou encore que le hall 5 prend des accents très germaniques avec BMW, Mercedes et Opel, accompagnés par Infiniti et Jaguar Land Rover.

"Nous nous retrouvons cette année au milieu d'équipementiers et de fournisseurs de services qui nous bouchent la vue, ajoute Marc Hedrich. Je n'ai strictement rien contre eux, mais il faut savoir qui fait venir le million de visiteurs ici. Eux ou nous, constructeurs ? Je pense que nous devons mener une plus vaste réflexion sur cette question. Nous aimerions avoir des halls un peu plus équilibrés en termes de spécialités et de parts de marché pour que tout le monde s'y retrouve." Et le dirigeant de conclure : "Nous sommes tout de même le cinquième groupe automobile mondial et je trouve que nous ne sommes pas nécessairement bien traités."