Mitsubishi six sur six !
...par un véhicule d'assistance), n'y a rien changé. Pour Luc Alphand, la 9e tentative au rallye Paris-Dakar aura été la bonne. Deuxième en 2005 derrière son équipier Stéphane Peterhansel, l'ancien numéro 1 mondial de la Descente Hommes savait avant le départ que la victoire était "peut-être possible". "Ce n'est jamais facile, il faut rester concentrer durant 15 jours, être constant, lâche "Lucho" sur le podium du Lac Rose. Cela dit, cette victoire est fantastique, j'ai un peu de mal à réaliser, j'essaie de partager ce moment exceptionnel avec Gilles (Picard, son coéquipier, NDLR), qui a réalisé un sans-faute. Comparativement, j'ai fait plus d'erreurs que lui". L'une a même failli lui coûter très cher, puisqu'il percute un arbre dans l'étape 10 (Kiffa-Kayes) avec à la clé, une bonne partie de mécanique. Bref, pour l'anecdote, le skieur de Serre-Chevalier avait remporté sa première Coupe du monde à Kitzbühel (Autriche), également un 14 janvier… Reste que cette victoire se veut surtout le symbole d'une réussite exceptionnelle sur le Dakar. Celle de Mitsubishi qui, en dépit des attaques de la concurrence, signe son 11e succès sur l'épreuve, le 6e d'affilée !
Pour Mitsubishi, l'horizon s'est sérieusement dégagé peu avant Nouakchott
La concurrence ? A ce niveau, la course s'est jouée peu avant la journée de repos à Nouakchott, c'est-à-dire dans les 7e et 8e étapes disputées en Mauritanie. La première, longue de 499 km, emmenait les concurrents de Zouerat à Atar. Si celle-ci voyait un doublé des Mitsubishi Pajero de Peterhansel et Alphand (résultat qui leur permettait de s'installer en tête du général, en ordre inverse), elle décimait une partie de l'armada Volkswagen avec un ensablement pour Sainz, une série de tonneaux pour Miller et beaucoup de temps perdu (6 heures !) pour Saby suite à un problème bénin d'injecteur de gas-oil. A ce stade, seule Jutta Kleinschmidt et Giniel de Villiers réussissaient à garder le contact, à respectivement 3 et 7 mn. Las, le lendemain, dans l'étape Atar-Nouakchott, l'allemande s'ensable pendant que dans le même temps, le double champion du monde des rallyes "brûle" son embrayage et perd 6 heures. A ce moment, le sud-africain est 3e du général, à un peu plus de 26 minutes du leader. Et puis, dans l'étape 12 (Bamako-Labé), Peterhansel, alors leader, percute lui aussi un arbre. Plus malheureux que son équipier, il perd un peu plus d'une heure pour réparer la suspension et la transmission arrière gauche de son Pajero. De quoi permettre à Giniel de Villiers d'accéder à la 2e place, qu'il conservera jusqu'à l'arrivée (il termine à 17'53'' du vainqueur). Mention bien à Volkswagen, qui intercale l'un de ses Race Touareg entre deux Mitsubishi (le 2e étant celui de Nani Roma). Indiscutablement, la firme allemande est sur la bonne voie…
Mention bien également à Jean-Louis Schlesser (6e), seul constructeur à avoir emmené tous ses bolides jusqu'aux rives du Lac Rose. Mention bien, enfin, à Toyota qui s'adjuge le classement Production (catégorie "T2"), grâce à l'excellente 17e place de son équipage vedette Ratet-Cattarelli. La légendaire fiabilité du Land-Cruiser a encore frappé ! Cette fiabilité qui a également permis à Florence Bourgnon et Corentine Quiniou de terminer 49e, et 1er équipage féminin.
Marc David
FOCUSFrédéric Henry-Biabaud, directeur de la compétition du groupe Michelin "Notre objectif est de renforcer la personnalité de marque" Journal de l'Automobile. Cette saison, en WRC, vos partenaires rouleront BFGoodrich, et non plus Michelin. Pourquoi cette stratégie ? JA. Plus concrètement, comment va s'opérer ce changement de stratégie ? |
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