MG Motor France a constitué un stock de VE pour échapper aux nouvelles taxes européennes

Après la mise en place, le 5 juillet 2024, de taxes provisoires sur les véhicules électriques chinois importés en Europe, le groupe SAIC, notamment propriétaire de MG Motor, veut être entendu par la Commission européenne. 

Il faut préciser que SAIC se voit appliquer une taxe de 37,6 %, en plus des 10 % déjà en place. "Afin de protéger efficacement ses droits et intérêts légitimes, tout comme les intérêts de ses clients à l'étranger, SAIC Motor va officiellement exiger de la Commission européenne qu'elle tienne une audience" au sujet de ces surtaxes, a indiqué vendredi 5 juillet le constructeur dans un communiqué.

Il accuse la Commission européenne d'avoir outrepassé les limites de son enquête en exigeant des informations commercialement sensibles, comme par exemple des formules chimiques liées aux batteries. Le constructeur chinois lui reproche également d'avoir fait des "erreurs de calcul" et d'avoir "ignoré certaines informations" présentées par l’entreprise pour sa défense.

Des stocks pour éviter les taxes

MG Motor France n’a pas manqué non plus de communiquer après cette décision de l’exécutif européen. La filiale française exprime "sa profonde déception concernant la taxation supplémentaire". 

Mais MG Motor France dit avoir anticipé cette situation en constituant un stock "de véhicules 100 % électriques pour garantir à ses clients le maintien de ses tarifs catalogues et éviter qu’ils subissent de plein fouet cette décision de la Commission européenne." 

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Et le constructeur ne manque pas de souligner qu’il dispose de modèles non soumis à cette taxe dans sa gamme. En effet, l’hybride MG3 Hybrid+ et des hybrides rechargeables ne font pas partie de la liste. Au sujet des PHEV, MG lancera notamment en novembre prochain le nouveau MG EHS PHEV avec plus de 100 km d’autonomie électrique. 

Des ventes en baisse de 29,4 % en France 

MG demeure la marque chinoise la plus présente en Europe avec près de 27 000 ventes sur le premier quadrimestre 2024. Une place qu’elle détient aussi en France avec 9 257 immatriculations au premier semestre 2024, toutefois en baisse de 29,4 %.