Marchionne engage les constructeurs dans le renouveau européen

Le président de l'ACEA et patron du groupe FIAT, Sergio Marchionne, a exposé, mardi 28 février, à Bruxelles, sa vision de l'industrie européenne, alors que le continent "est à un tournant décisif". Il explique : "Les marchés sont à juste titre nerveux quant à la capacité de la zone Europe à réduire une dette souveraine et un déficit budgétaire croissants. Cette deuxième crise suit de près une récession globale, dont les effets n'ont pas complètement été surmontés. L'Europe doit faire face aux vents contraires avec une politique industrielle forte afin de soutenir le secteur manufacturier."

Sergio Marchionne a ensuite assuré à ses homologues que l'industrie automobile européenne se voulait être un acteur du futur de la région, en tant que "leader mondial, opérant à l'international. Et appartenant, à part entière, dans le même temps, à la société européenne et aux communautés locales". Tandis qu'il prédisait une année difficile en termes d'immatriculations en Europe, il soulignait le fait que "peu de constructeurs y gagnent de l'argent". Une situation "qui n'est pas durable, et qui devait changer". Il a ainsi appelé à un débat ouvert et honnête, sur les facteurs sous-jacents, dont le problème des surcapacités. "Le futur sera meilleur", a-t-il tranché enfin.