Lyon 2009 : salon équitable

C'est le salon régional le plus important dans l'Hexagone. Il a longtemps émis des réserves. Il a d'ailleurs consenti à de gros efforts, voire d'énormes sacrifices pour avoir lieu cette année, notamment financiers, beaucoup le jugeaient mal placé dans le calendrier, juste au sortir de Francfort. Pourtant, le salon de Lyon est parvenu à tenir ses engagements. Il n'avait pas de grandes ambitions, mais il avait à cœur de bien faire pour retrouver de sa splendeur et tourner définitivement la page.
Nathalie Avallet, la nouvelle directrice a réussi son pari. Pour un coup d'essai, c'est presque un coup de maître. Entre le 3 et le 11 octobre, période à laquelle s'est déroulé le salon rhodanien, 141 301 visiteurs se sont déplacés dans les halls d'Eurexpo, soit 9 % de plus que lors de la précédente édition, en 2007.
Comme l'organisation le fait elle-même, il convient de remarquer que l'affluence n'a pas été lissée tout au long de l'événement, mais s'est largement concentrée sur des temps forts, à savoir les week-ends, les nocturnes et les journées à thème, qui rendaient l'accès gratuit à une certaine catégorie de personnes (tour à tour les femmes, les jeunes…)

Pareil à une concession multimarque et multigroupe

Le salon de Lyon est un rendez-vous incontournable pour les prospects, comme le rappelait Christophe Bergerand le jour de l'ouverture. Le directeur commercial de Peugeot France lançait un défi à sa filiale locale, la Slica, celui de battre les scores de vente précédemment établis. Et ce ne sont pas uniquement ses hommes qui l'ont entendu, en réalisant 247 affaires pour un objectif de 250, mais vraisemblablement l'ensemble des conseillers commerciaux en poste sur les stands. A eux tous réunis, ils ont accumulé 2 870 bons de commande. Un record !
Aussi modestes qu'ils soient, ils ont su tirer profit, à l'instar de Mitsubishi qui avec 24 prises de commande, surpasse ses ambitions, initialement de 15 unités.
Il faut dire que le salon - ou doit-on dire la concession multimarques géante - a démarré dans une atmosphère bienfaisante. La veille, le CCFA avait annoncé les chiffres de septembre qui, pour mémoire, rapportaient un regain de 14,1 % pour le marché VP (183 248 immatriculations). La perspective de la fin de la prime à la casse peut également expliquer cela. 
Les constructeurs ont joué le jeu. Tous n'ont pas pu investir dans un stand d'exposition, toutefois la quasi-totalité a été représentée, par l'intermédiaire des distributeurs locaux, indépendants ou affiliés. Vulcain, Sivam ou Delorme sont autant de groupes de distribution qui ont assuré la démonstration du savoir-faire de GM, Toyota ou VW. Ce fut aussi l'occasion de voir des constructeurs s'associer autour de projets de communication, initiés par GL Event, l'organisateur du salon.

Le rendez-vous est pris pour 2011

Ils ont aussi joué le jeu en ce sens qu'ils ont apporté leurs lots de premières nationales, une quinzaine, tels que les Sorento,  Venga et Rio de Kia, la Fiat Punto Evo ou la très exclusive Mercedes SLS AMG, qui n'a assurément pas manqué de faire chavirer le cœur des foules. Tout comme Tesla qui venait jauger l'engouement du public pour ses voitures électriques en plus d'annoncer l'ouverture de son point de vente monégasque (JA 1095). Au total, plus de 60 exposants ont donc partagé les 37 000 m2 d'exposition et approvisionné en véhicules les 17 centres d'essai (commercial, éco-conduite, tout-terrain, sportif, prestige…).

Lyon n'a pas été à proprement parler "vert", en comparaison à d'autres salons, mais cette vision de l'automobile a occupé une place importante. Chose évidente au vu des dernières productions des constructeurs. D'ailleurs ces motorisations dites "propres" sont reparties le dimanche soir avec 30 commandes dans les valises. Une belle performance, là encore. 
En somme, Lyon a su garder son âme et rester ce lieu de rencontre entre les distributeurs et la population du sud-est. Le rendez-vous est déjà pris pour la prochaine édition le 8 octobre 2011.

Réalisé par Benoît Landré et Gredy Raffin