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Constructeurs

L'UFC-Que Choisir attaque BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen en justice

Publié le 19 mai 2025

Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Après Stellantis, quatre autres constructeurs sont dans le viseur de l'association de consommateurs pour leur gestion défaillante de l'affaire des airbags Takata. BMW, Mercedes-Benz, Toyota et Volkswagen sont accusés par l'UFC-Que Choisir d'avoir négligé la sécurité des automobilistes français.
BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen font l’objet d’une nouvelle plainte de l’UFC-Que Choisir pour la mauvaise gestion des airbags défectueux de l’équipementier Takata. ©AdobeStock
BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen font l’objet d’une nouvelle plainte de l’UFC-Que Choisir pour la mauvaise gestion des airbags défectueux de l’équipementier Takata. ©AdobeStock

Face au scandale des airbags Takata, l'UFC-Que Choisir intensifie sa bataille judiciaire. Après une première action contre le groupe Stellantis début 2025, l'association vient de déposer une nouvelle plainte visant BMW, Mercedes-Benz, Toyota et Volkswagen.

 

Les quatre constructeurs sont accusés de "pratiques commerciales trompeuses", de "tromperie aggravée" et d'avoir délibérément mis en danger la vie des automobilistes en raison de leur mauvaise gestion des airbags défectueux de l’équipementier nippon.

 

Des rappels tardifs jugés irresponsables

 

En effet, alors que le problème lié aux coussins gonflables Takata était connu depuis plus de dix ans, l'UFC-Que Choisir reproche aux marques concernées d'avoir tardé à organiser des campagnes efficaces de rappels en France. Plus grave encore, l'association dénonce des messages de rappels flous, voire trompeurs, ayant pour conséquence de minimiser la gravité du risque encouru par les automobilistes.

 

Selon Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’association, des "millions d’automobilistes ont été et demeurent exposés à un risque mortel" sans que ces constructeurs ne prennent l’initiative ni n’assument la responsabilité d’informer normalement et loyalement les consommateurs. "Cela ne saurait rester impuni", ajoute-t-elle.

 

La plainte met également en évidence le contraste saisissant entre les actions prises à l’étranger, notamment au Canada dès 2014, et la faiblesse des mesures mises en œuvre en France.

 

Pour mémoire, aucune immobilisation systématique des véhicules ("stop-drive") n'avait été décidée dans l’Hexagone avant l'arrêté ministériel récent d'avril 2025. Certains modèles de véhicules auraient même été équipés d'airbags Takata jusqu'en 2020, malgré la reconnaissance du danger.

 

L’UFC-Que Choisir demande une enquête

 

Face à l'ampleur du scandale et au récent décès survenu fin mars en Guadeloupe à bord d'une Toyota équipée d'un airbag Takata défectueux, l'UFC-Que Choisir renouvelle sa demande urgente d'une commission d'enquête parlementaire.

 

Cette commission pourrait permettre d’identifier clairement les responsabilités des constructeurs et des pouvoirs publics, et proposer des mesures correctives à long terme afin d'améliorer la sécurité et la gestion des campagnes de rappels en France.

 

 

Rappelons que cette enquête, également soutenue par plusieurs parlementaires, a été repoussée le 1er avril 2025 par la majorité des présidents des groupes politiques de l'Assemblée nationale, lors d'une réunion à huis clos.

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