Luc Chausson, directeur de Volkswagen Utilitaires
Journal de l'Automobile. Vous présentez ici l'Amarok. Quelles sont vos ambitions avec ce nouveau produit ?
Luc Chausson. Dans les 18 mois qui suivront son lancement, nous souhaitons conquérir entre 15 et 20 % de ce marché des pick-up qui totalise environ 12 000 unités. Nous devrions être orientés vers les particuliers et les mono-possesseurs de l'univers des entreprises. Les entreprises avec des flottes plus larges pourraient, elles, représenter 30 % des ventes.
JA. Comment et par qui l'Amarok va-t-il être distribué, sachant que vous avez trois contrats de distribution ?
LC. L'Amarok sera uniquement distribué par les distributeurs qui possèdent le contrat principal et traditionnel de Volkswagen Utilitaires qui est baptisé Commerce. La raison est simple : c'est avec ce contrat que nous avons la plus forte présence sur le marché français avec 140 points de ventes. De plus, compte tenu de ses deux modes de transmission, de ses trois présentations esthétiques et de ses équipements, l'Amarok nécessite des vendeurs exclusivement formés et déjà habitués à vendre des véhicules utilitaires comme des Transporter ou Crafter. Une décision logique puisque l'Amarok s'adresse d'abord à une clientèle professionnelle.
JA. Mais que se passera-t-il dans les secteurs non couverts par un de vos contrats Commerce ? Des passerelles sont-elles possibles avec les sites Volkswagen VP ?
LC. Il y a toujours des passerelles. Cela se passe d'une manière intelligente. Effectivement dans une ville qui ne serait pas couverte par un contrat Commerce, le distributeur VP pourra jouer l'intermédiaire. Le téléphone fonctionne très bien.
JA. Après deux mois d'activité, comment jugez-vous le marché du VUL pour cette année 2010 ?
LC. Après deux mois aux résultats contrastés, nous imaginons toujours un marché étale par rapport à 2009 sur cet exercice. S'il devait y avoir une reprise, il faudra sûrement attendre le second semestre. Cela signifierait que la crise économique s'éloigne et que les entreprises et les acheteurs retrouvent de la confiance et des carnets de commandes, les poussant à remplacer leurs véhicules au kilométrage plus élevé.
JA. Des VO plus kilométrés qui vont revenir dans le circuit français contrairement aux années précédentes. Y a-t-il un risque pour le réseau ?
LC. Depuis de nombreuses années, les VUL d'occasion fortement kilométrés partaient dans les pays de l'Est. Mais ces pays souffrent eux aussi énormément de la crise. L'écoulement de ces VO sera un enjeu pour 2010 et 2011. Il va falloir avoir la capacité à les reprendre mais surtout à les écouler sur le marché français. Toutefois, je considère cela comme un business supplémentaire, même si nous n'avons pas l'habitude de voir ces véhicules dans nos affaires. D'autant que les prix des VUL d'occasion, notamment à cause de la crise dans les pays de l'Est, sont redescendus à des niveaux plus logiques et cohérents.
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