Loeb, puissance six !
...chez Citroën Sport par une belle troisième place, en fait son 97e podium en 196 rallyes. Il peut s'en aller la tête haute pour se consacrer à son nouveau défi : le rallye Paris-Dakar, en tant que pilote officiel Volkswagen. L'Alsacien, quant à lui, vient d'accomplir un nouveau sans-faute en signant sa 5e victoire consécutive (égalant par-là le record de Didier Auriol en 1992 et de Miki Biasion sur les deux saisons 1988-1989), sa 6e en 8 rallyes (égalant le record de Didier Auriol en 1992 et son propre record de 2004). Un exploit à mettre également au crédit de son copilote Daniel Elena. Un exploit qui restera dans les annales. En effet, aucun Français n'avait gagné en Grèce depuis Didier Auriol en 1992. En outre, pour trouver une voiture en tête, il faut revenir à la 205 T16 de 1986. Pire, pour retrouver un Français vainqueur sur une voiture tricolore, il faut remonter à 1973 et à l'Alpine de Jean-Luc Thérier…
En dépit des problèmes de ses rivaux, Sébastien Loeb a "enfoncé le clou" dans la 2e étape
Bref, pour Sébastien Loeb, la situation s'était quelque peu "décantée" dès le vendredi, lorsque l'un de ses deux plus dangereux rivaux, à savoir Petter Solberg, était sorti de la route dès la deuxième spéciale du rallye. Ensuite, le Norvégien a vu sa remontée perturbée en raison d'un arbre de roue endommagé sur sa Subaru Impreza WRC. "C'est dur, à accepter mais c'est comme ça, lâche-t-il, dépité. Désormais, il me reste à me reconcentrer et à finir la course du mieux que je le peux." Il finira 9e, soit hors des points. Ainsi, au terme de la première étape, le pilote Citroën dispose de 6,1 s d'avance sur un Marcus Grönholm accrocheur. Hélas pour ce dernier, la deuxième étape lui fera perdre toute chance de s'imposer. Le Finlandais raconte : "Sur la liaison, après la courte spéciale 12, j'ai senti que la voiture tirait d'un côté ; j'ai pensé que c'était un problème de roue ou de pneus. Mais dès le départ de la spéciale suivante, la transmission patinait et donc le problème était plus important ! J'ai donc bloqué les différentiels et ai essayé de continuer, mais la voiture était extrêmement difficile à conduire. Nous avons fait tout ce que nous pouvions, mais nous avons perdu beaucoup de temps." Il terminera finalement à la 4e place à Lamia. Comme, pendant ce temps, "Seb" réussissait 8 meilleurs temps sur 8, la cause était entendue ! D'autant qu'au terme de cette 2e étape, Toni Gardemeister (Ford Focus) était déjà relégué à 1 mn 24 s. Comme au Monte-Carlo, le jeune Finlandais gravira la 2e marche du podium, prouvant par-là la fiabilité de sa Focus et la bonne santé des pneus Michelin. Evidemment, avec une marge de 23 points sur Solberg, Sébastien Loeb accroît son avance chez les Pilotes. Quant aux Constructeurs… Citroën réalise une bonne opération, en reprenant le leadership à Peugeot : 89 points à 79 ! Entre les deux constructeurs français, la suite de la saison va être serrée.
Marc DavidVoir aussi :
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