L'Italie poursuit sa guérilla contre Stellantis et saisit des Fiat Topolino
Nouvelle action choc du gouvernement italien contre Stellantis. La police financière transalpine a saisi une douzaine de Fiat Topolino dans le port de Livourne sous le motif qu'elles arboraient un drapeau italien alors qu'elles sont produites au Maroc. D'après les autorités, Stellantis, la maison mère de Fiat, n'aurait pas respecté la loi appelée "loi made in Italy".
Le drapeau sera retiré
Un porte-parole du groupe Stellantis a confirmé cette information divulguée par le journal italien La Repubblica. Le groupe issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler affirme que le drapeau accolé à la Topolino signifie que celle-ci a été développée à Turin, et qu'il a toujours été transparent sur l'origine de sa production. Il n'aurait donc pas enfreint la loi, mais a néanmoins annoncé qu'il retirerait le drapeau italien de ces voitures.
La Fiat Topolino a été lancée à l'été 2023 et est directement tirée de la Citroën Ami, une voiture sans permis propulsée grâce à la technologie du 48 volts. Elle est vendue moins de 10 000 euros et le nom fait référence à un ancien modèle de Fiat produit dans les années 1930.
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Cette action des autorités italiennes survient moins d'un mois après avoir contraint le même groupe Stellantis à rebaptiser la dernière née des Alfa Romeo. Le gouvernement avait assuré que la nommer Milano, du nom de la plus grande ville d'Italie, alors que le véhicule est fabriqué dans l'usine de Tychy en Pologne, était contraire à la loi. Stellantis avait alors décidé de la renommer Junior.
Nouvel épisode dans le conflit ouvert entre l'Italie et Stellantis
Le gouvernement de Giorgia Meloni entretient des relations très tendues voire hostiles avec Stellantis qu'il accuse de négliger les usines italiennes. La présidente du Conseil d'extrême-droite avait été jusqu'à qualifier la création de Stellantis de "mauvaise nouvelle" pour l'Italie. Un membre de son gouvernement avait, de son côté, agité le spectre d'une prise de participation dans le capital du constructeur automobile afin de peser dans ses décisions.
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Carlos Tavares, dirigeant du groupe Stellantis, a à plusieurs reprises dénoncé les "fake news" colportées par les autorités italiennes et rappelé les investissements dans ses usines de la péninsule. Il reproche, en retour, au gouvernement de Giorgia Meloni de favoriser l'arrivée d'un groupe automobile chinois sur son territoire.
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