Lexus RZ 450e : confortable mais gourmand
Paradoxe. Alors que Toyota a toujours cru à l’électrification de ses véhicules en mettant sur le marché, à la fin des années 90, le premier modèle hybride, le géant mondial a toujours traîné les pieds en ce qui concerne la voiture électrique.
Avec l’arrivée presque en catimini du bZ4X, un nom d’ailleurs assez improbable pour un véhicule, il rentre par la petite porte dans ce marché dominé à l’échelle mondiale par Tesla, les constructeurs chinois et, dans une moindre mesure, par les coréens.
Le RZ 450e en est la déclinaison version Lexus. Mais contrairement à Toyota qui ne dispose que d’un seul modèle électrique dans sa gamme VP, le RZ pour « Reach to Zero » que l’on peut traduire par « atteindre le zéro (émission) » est le deuxième produit électrique de Lexus, après l’UX 300e, dont les ventes restent néanmoins purement anecdotiques.
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Long de 4,80 m, le RZ est plus court de 9 cm que le RX, l’ancien best‑seller de la marque. Il reprend en partie la même chaîne de traction que son cousin Toyota, à savoir une batterie de 71,4 kWh et deux moteurs électriques, placés sur chaque essieu, une architecture qui fait de lui de facto un modèle à transmission intégrale, appelée ici Direct4.
Cette transmission "intelligente" répartit le couple et la puissance sur les essieux en fonction des conditions de roulage, une gestion qui lui garantit une excellente motricité. Mais la comparaison avec le bZ4X s’arrête là, car le RZ 450e est beaucoup plus puissant : il atteint 313 ch (230 kW) et son couple est de 435 Nm. Ce sont 100 ch de plus que le Toyota. Ce surplus de puissance se traduit par de fortes accélérations et une sensation plaisante de sportivité.
Une consommation à revoir
En revanche, et c’est son principal point faible, la consommation du RZ 450e est très importante. Si le constructeur communique sur une moyenne de 18,3 kWh/100 km, sur un parcours mixte (route, autoroute et ville), nous n’avons pas pu descendre en dessous des 25 kWh/100 km, ce qui est beaucoup trop pour envisager d’en faire un compagnon pour de longues distances.
Car, il nous a été impossible d’avoir plus de 300 km affichés sur le tableau de bord, alors que la voiture est homologuée pour 435 km d’autonomie. Et lorsque l’on met en route la ventilation, c’est encore pire : elle perd d’un seul coup 50 km.
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Et c’est dommage. Car le RZ 450e reste un véhicule très confortable, taillé pour avaler les kilomètres et offrant un vrai plaisir de conduite si l’on met de côté sa voracité.
En dépit de ses 2 075 kg, son comportement se montre rassurant et sa direction, précise. L’insonorisation est maîtrisée et on voit dans l’habitacle que Lexus a soigné les moindres détails, ce qui a toujours été la force de la marque.
Autre qualité, son habitabilité, un chapitre dans lequel le RZ 450e se montre très généreux ; les passagers arrière disposent, en effet, de beaucoup d’espace notamment pour étirer leurs jambes.
Mais là où il redevient beaucoup moins généreux, c’est sur son prix. Avec une gamme qui commence à 75 600 euros, le champ des possibilités pour la marque japonaise est étroit. Dès lors, le constructeur affiche des ambitions très modestes, sans préciser d’ailleurs les volumes.
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