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Constructeurs

Les salariés de Volkswagen à l'aube d'une grève

Publié le 22 novembre 2024

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Sous l'impulsion du puissant syndicat IG Metall, les salariés de Volkswagen pourraient se mettre en grève à partir du 1er décembre 2024. Les discussions entre le constructeur et les représentants du personnel se poursuivent, mais sans convergence pour l'heure.
Volkswagen grève
Les salariés de la marque Volkswagen pourraient entamer une grève à partir du 1er décembre 2024. ©Volkswagen

Après des manifestations devant le siège du groupe à Wolfsburg, en Allemagne, les salariés de Volkswagen vont se mettre en grève. 

 

"Nous allons recommander à la commission tarifaire d'appeler à des grèves d'avertissement sur les sites de Volkswagen dès la fin de l'obligation de paix sociale, c'est-à-dire à partir du 1er décembre", a déclaré à la presse le négociateur du syndicat IG Metall, Thorsten Gröger.

 

Les discussions en cours depuis plusieurs semaines entre la direction et les représentants du personnel, en vertu du principe de cogestion, n'ont pas permis de trouver d'accord sur les mesures de restructuration. Une nouvelle séance de négociations se déroulera le 9 décembre, a indiqué IG Metall, syndicat du groupe, à l'issue de plusieurs heures de discussions au siège de Volkswagen. 

 

 

"La différence entre les positions est encore énorme et c'est pourquoi nous allons continuer à faire pression", a ajouté Thorsten Gröger, estimant que les fermetures de sites et les licenciements collectifs sont toujours envisagés par la direction du groupe.

 

Une proposition des salariés

 

Les représentants des salariés avaient présenté, mercredi 20 novembre 2024, leur "plan d'avenir", un compromis selon eux, impliquant la renonciation des salariés à leurs bonus et aux augmentations de salaires contre un allègement du temps de travail pour répondre aux problèmes de surcapacité de certaines usines.

 

Ce programme permettrait d'économiser 1,5 milliard d'euros, ont expliqué les syndicats. Une somme encore loin des économies jugées nécessaires par la direction. "Nous considérons comme un signal que les salariés se montrent ouverts à une réduction des coûts du travail et des capacités", a commenté Arne Meiswinkel qui mène les négociations pour le groupe.

 

Cette contre-proposition doit cependant "être jugée à l'aune de sa capacité à créer à la fois un allègement financier durable pour l'entreprise et des perspectives claires pour le personnel", a-t-il expliqué. La direction a mis sur la table un plan de réduction de 10 % des salaires et une révision du système de primes.

 

Dans le pays, Volkswagen compte dix sites de production de voitures et environ 300 000 salariés, dont 120 000 pour la marque Volkswagen, la plus concernée par le plan d’économies. (Avec AFP)

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