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Constructeurs

Les particuliers à l'origine de la moitié des immatriculations de voitures électriques

Publié le 8 juin 2021

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Les véhicules électriques ont représenté 12,6 % du marché automobile en 2020 et 7,1 % depuis le début de l'année 2021, en hausse de 30,5 %. Plus de la moitié des acheteurs sont des particuliers.
Sur les 5 premiers mois de l'année 2021, les particuliers se sont portés acquéreurs de 55 % des voitures électriques immatriculés en France, soit un total de 28 406 unités.

 

Avec 51 610 immatriculations depuis le 1er janvier 2021, le segment des véhicules électriques pèsent désormais 7,1 % du marché, en hausse de 65,2 % par rapport à la même période en 2020. L'année passée, le marché français avait enregistré un volume global de 110 916 véhicules, en hausse de 159,4 %. Mais quels sont les canaux qui sont à l'origine de ces mises à la route ? Les données issues de AAA Data nous éclairent sur le sujet.

 

La grande majorité des immatriculations proviennent des particuliers. Sur les 5 premiers mois de l'année 2021, ces derniers se sont portés acquéreurs de 55 % des voitures électriques, soit un total de 28 406 unités. Mais alors que l'on imaginait les professionnels (sociétés et loueurs de longue durée) comme le deuxième canal le plus demandeur de voitures électriques, ce dernier ne se place qu'à la troisième position. Les véhicules de démonstration arrivent en effet devant cette clientèle.

 

Depuis le début de l'année, les VD pèsent pour 19 % des immatriculations de véhicules électriques. Tout au long de l'année 2020, ce canal a représenté 22 % du segment de cette motorisation.

 

Les sociétés et loueurs représentent 20 % du marché du VE

 

Le marché du BtoB qui se compose des administrations, des loueurs de longue durée et des sociétés pèse pour 20 % des immatriculations des voitures électriques, dont plus de la moitié (11 %) émanent des sociétés seules et 7 % des loueurs de longue durée. Ces derniers reprennent deux points de part de marché par rapport à l'année 2020 au détriment des sociétés. Mais globalement entre 2020 et 2021, le segment des professionnels garde la même représentation sur la motorisation électrique.

 

Fait encore plus étonnant, ce marché finance les véhicules électriques pour moitié environ en achat et non en location financière (LLD et crédit-bail). Une part étonnante (46,9 %) bien plus importante que pour les autres motorisations. Le parc roulant des véhicules essence sur le marché des professionnels est en effet financé par achat pour 42,9 % et celui des motorisations diesel à 38,7 %.

 

Les sociétés et loueurs de longue durée seraient-il en train de revoir la méthode d'acquisition des véhicules électriques ? "La performance des véhicules électriques est très disparate par canal de clientèle", admet Christophe Prévost, directeur du commerce France de Peugeot. "Mais pour les entreprises, le sujet du TCO reste primordial et grâce à la fiscalité en France, celui-ci est plus intéressant sur le véhicule électrique que sur le thermique notamment grâce à la maintenance allégée. Et plus on roule, plus l'électrique est favorable."

 

A tel point que les contrats de location de longue durée compris entre 36 et 48 mois ne semblent aujourd'hui pas les mieux disant en terme de TCO pour la mise à la route de véhicules électriques. Les sociétés ne s'y trompent pas et modifient donc le financement des VE au profit de l'achat qui leur permet de garder plus longtemps les véhicules électriques et donc de bénéficier d'un meilleur TCO sur des durées plus longues. "Pour autant", nous expliquait Christophe Prévost, "la location apporte plus de sécurité sur une technologie amenée à évoluer."

 

 

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