Les nouvelles ambitions du Salon de Lyon
Après une belle édition 2009, malgré le contexte de crise de l’époque, le Salon de Lyon cuvée 2011 marquera une nouvelle étape. En tout cas, c’est la volonté du nouveau président, Christian Contzen, qui mise sur une montée en gamme de l’évènement. Pas de révolution toutefois, mais un savant mélange de pragmatisme, pour consolider les acquis, et d’innovations au service des constructeurs comme des visiteurs.
Bien qu’une partie de l’équipe soit nouvelle, avec Christian Contzen, donc, mais aussi Philippe Gurdjian ou encore GL Events, ceux qui ont œuvré les années précédentes comme Nathalie Avallet sont toujours de la partie. Un véritable travail d’équipe, insiste le nouveau président, lui qui a cette valeur chevillée au corps après des années à la tête de Renault F1 dans les années 90. Mais il est également conscient que tout ne se fera pas en une seule édition et mise plutôt sur l’amélioration continue à l’image de l’industrie automobile. Pour aiguillonner la réflexion et faire de Lyon un incontournable, un comité stratégique a été mis en place (voir encadré). Pour autant, Paris, Francfort ou Genève ne sont pas vraiment dans le viseur à la différence du Motor Show de Bologne qui a su trouver une belle place sur l’échiquier européen du genre. D’ailleurs, sa directrice, Giada Michetti, fait partie du comité stratégique.
Offrir davantage aux constructeurs comme aux visiteurs
Lyon veut donc monter en gamme. Cela passe tout d’abord par un changement de nom : Salon Automobile International de Lyon. Ensuite, et plus important, l’organisation a repensé la structuration de l’événement. Il y aura une nouvelle mise en valeur des stands dans un espace d’accueil largement revisité, grâce notamment à des m2 supplémentaires dans l’Eurexpo. En effet, les 37 000 m2 couverts de 2009 sont passés, pour cette édition 2011, à près de 50 000 m2. Même chose à l’extérieur, où les installations, notamment pour les essais, gagnent 30 000 m2. Des essais qui sont l’un des points forts du Salon de Lyon (plus de 15 000 essais en 2009) et que l’équipe veut encore améliorer. Pour cela, tous les segments de marché seront représentés et même l’électrique. Avec l’Electric City, Christian Contzen veut offrir le plus large panel possible de l’offre électrique, hybride et alternative d’aujourd’hui. “Nous voulons livrer un éclairage complet sur ce type de véhicules, des plus petits aux plus grands constructeurs”, indique le président. Une volonté valable également pour les non-électriques puisque Christian Contzen veut aussi élargir le nombre de marques représentées et notamment les plus prestigieuses.
Plus que des automobiles
L’autre versant de cette ascension lyonnaise passera fort logiquement par la culture et les spécificités locales. Comment ne pas évoquer la gastronomie ? Ainsi, le salon devrait habillement marier automobile et gastronomie grâce à la participation des grands chefs de la région. Une autre association mettra en avant l’histoire automobile locale d’une richesse largement méconnue. Enfin, l’art se taillera également une belle place. En effet, le président, avec le concours de la biennale d’art contemporain de Lyon, veut marier l’art et l’automobile. Une autre forme d’art devrait également avoir une place de choix : l’horlogerie. Car il n’est pas secret que de nombreuses passerelles existent déjà entre ces deux univers. Et puis Genève, le symbole de l’horlogerie de luxe, n’est qu’à une encablure de Lyon.
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FOCUS
Le comité stratégique
• Philippe Gurdjian, président du comité stratégique
• Christian Contzen, président du Salon Automobile International de Lyon
• Giada Michetti, directrice du Motor Show de Bologne
• François Le Clec’h, ancien DG de Mercedes France
• Didier Maitret, ancien président de BMW France
• Norbert Wagner, ancien importateur Porsche en France
• Luc Alphand
• Cyrille Duval, P-dg du Point
• Renaud de la Borderie, journaliste et écrivain spécialiste de l’automobile
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